Le martyre sans fin d’Alep assiégé
Près de 300 000 Syriens sont pris au piège dans la ville, qui subit ses pires bombardements en 4 ans
Luc Mathieu
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Syrie » Alep n’a pas droit au répit. Il n’a pas le temps de compter ses morts, de soigner ses blessés, de creuser ses décombres à la recherche de survivants. Depuis jeudi, la ville du Nord syrien est bombardée sans relâche, avec une violence jamais vue depuis le début de la guerre. Les avions et les hélicoptères, syriens et russes, tirent des missiles, larguent des barils d’explosifs et de chlore, des bombes incendiaires au phosphore, des obus perforants. Ils visent des immeubles, des réservoirs d’eau, des véhicules de secours.
Sous les missiles, les 250 000 à 300 000 habitants des quartiers est de la ville, contrôlés par la rébellion, ne peuvent que se cloîtrer et espérer ne pas finir ensevelis sous les gravats. Ils n’ont pas le droit de fuir: la ville est assiégée depuis début