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Le néonazi avoue le meurtre d’un élu

Publié le 06.08.2020

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Allemagne » Un néonazi allemand a avoué hier lors de son procès avoir tué un élu régional défenseur de la cause des migrants. Ce meutre, survenu en 2019, avait secoué le pays.

«J’ai tiré à courte distance» sur Walter Lübcke, a reconnu Stephan Ernst, 46 ans, selon une déclaration lue par son avocat devant le Tribunal de grande instance de Francfort. Il est accusé par le parquet fédéral allemand, chargé des affaires de terrorisme, d’avoir projeté sur l’élu «sa haine xénophobe» et de l’avoir abattu chez lui, à Cassel, d’une balle dans la tête le 1er juin 2019.

Le Parquet l’accuse également de «meurtre aggravé» et «tentative de meurtre aggravé» à l’arme blanche contre un réfugié irakien en 2016, ce qu’il a en revanche réfuté mercredi. Il encourt la réclusion à perpétuité. C’est la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’une affaire de ce type est jugée dans le pays. Dans sa déclaration, l’accusé a précisé avoir agi avec son complice, présent avec lui au moment du meurtre. Il s’est excusé auprès la famille de l’élu.

«Je sais, ce que (nous) avons fait restera pour toujours inexcusable. C’était cruel et lâche, a-t-il reconnu. Mais je ne peux pas y changer quoi que ce soit. Personne ne devrait mourir parce qu’il a une autre opinion», a-t-il encore déclaré.

Son complice présumé est lui accusé par le Parquet de l’avoir entraîné au tir en forêt, «y compris avec l’arme utilisée» pour le meurtre, sans pour autant être «au courant des plans réels» de Stephan Ernst. Plus d’un million de réfugiés ont été accueillis en Allemagne entre 2015 et 2016. Dans la foulée, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a fait une entrée fracassante au parlement lors des élections législatives de 2017. atS/AFP

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