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Les Européens appelés à plus d’unité

Publié le 17.01.2017

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Critiques de Trump »   Les dirigeants européens, Angela Merkel en tête, ont appelé l’UE à davantage d’«unité» et d’«assurance». Ils répondaient aux déclarations-chocs de Donald Trump qui table sur une poursuite de la fragmentation de l’Union après le Brexit.

A cinq jours de sa prise de fonction, le président élu des Etats-Unis a multiplié les déclarations corrosives, en particulier sur l’Europe et l’OTAN, dans un entretien dimanche aux quotidiens britannique Times et allemand Bild.

Le milliardaire populiste a estimé que le Royaume-Uni avait eu «bien raison» de quitter une Union européenne (UE), selon lui dominée par l’Allemagne. Il a prédit que le Brexit sera un «succès» et que d’autres pays quitteraient le bateau.

Il a aussi jugé que la chancelière allemande Angela Merkel avait commis «une erreur catastrophique» en ouvrant son pays aux réfugiés en 2015. Il a établi un lien entre cette politique et l’attentat du 19 décembre à Berlin (12 morts).

Lors d’une conférence de presse à Berlin, Mme Merkel n’a pas souhaité répondre dans le détail, mais en a profité pour réaffirmer ses positions sur le lien transatlantique ou l’Europe post-Brexit.

«Je pense que nous, les Européens, avons notre destin dans nos propres mains. Je vais continuer de m’engager pour que les 27 Etats membres travaillent ensemble vers l’avenir (…) face aux défis du XXIe siècle», a-t-elle déclaré.

Ces propos faisaient écho à ceux tenus à Bruxelles à l’occasion d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères. «La meilleure réponse à l’interview du président américain, c’est l’unité des Européens», a plaidé le Français Jean-Marc Ayrault.

Pour sa part, l’OTAN a redit sa «confiance absolue» dans le maintien d’un «engagement fort» des Etats-Unis, au moment où certains pays européens, notamment de l’Est, s’inquiètent de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, synonyme de possible détente avec Moscou.

Aux quotidiens Times et Bild, M. Trump a affirmé que l’OTAN était «obsolète, parce qu’elle a été conçue il y a des années et des années» et «parce qu’elle ne s’est pas occupée du terrorisme». En outre, a-t-il accusé, les pays membres «ne payent pas ce qu’ils devraient».

En sortant d’un rendez-vous avec le chef de l’OTAN Jens Stoltenberg, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier n’a pas caché l’«inquiétude» de l’Alliance atlantique.

ats/afp/reu

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