Migrants: un succès en trompe-l’œil
L’accord de mars a limité l’afflux migratoire en Europe, mais la situation en Grèce reste chaotique
MARIA UDRESCU, ATHÈNES
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Crise migratoire » Le Parlement hongrois va se prononcer, aujourd’hui, sur une réforme constitutionnelle destinée à empêcher la relocalisation des migrants en Europe. Une décision très surveillée à Bruxelles alors que l’accord de mars dernier avec la Turquie, destiné à limiter l’afflux migratoire vers l’Europe, est menacé d’être dénoncé. «Si ça n’avait pas fonctionné, deux millions de personnes seraient passées en Europe», a déclaré récemment le commissaire en charge de la Migration, Dimitris Avramopoulos. Si, avant le 18 mars 2016, date à laquelle fut conclu le pacte avec Ankara, 2000 migrants et réfugiés arrivaient chaque jour sur les côtes grecques, désormais, ils ne sont plus qu’une centaine, au quotidien. Un succès total? «L’accord n’est pas idéal. C’est juste le meilleur qu’on ait pu obtenir», selon Ioannis Mouzalas, ministre grec de l’Immigration. Décryptage.
1 Des îles au bord de l’explosionSur le territoire grec, la situation est loin d’être aussi rose que l’Union