La Liberté

Une famine née de la guerre

Publié le 22.02.2017

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Soudan du Sud »   Cela faisait six ans que la planète n’avait pas connu de famine. Elle vient d’être déclarée, ce lundi, dans le plus jeune Etat du monde, le Soudan du Sud. Techniquement, 100 000 personnes sont touchées par ce fléau dans la province d’Unité selon les critères élaborés par les agences onusiennes, mais «cela veut dire que des hommes et des femmes ont déjà commencé à mourir de faim», rappelle Serge Tissot, représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Au total, 4,5 millions de Sud-Soudanais – soit bientôt la moitié de la population – ont de graves difficultés à s’approvisionner en nourriture. «Le potentiel du Soudan du Sud est pourtant fabuleux, le pays pourrait nourrir toute la sous-région, précise Serge Tissot. Nous avons commencé à distribuer des semences, des filets de pêche dans les régions marécageuses, à prêter du bétail… mais la situation est tellement fragmentée qu’il est difficile de mener des actions de long terme.»

Le pays, devenu indépendant en 2011, a basculé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des affrontements ont éclaté entre l’armée du président Salva Kiir et les troupes rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar. Un fragile accord de paix avait été signé entre les deux camps à l’été 2015, mais il a volé en éclats un an plus tard. Riek Machar, qui était revenu à Juba, la capitale, a fui le pays à pied, avec une partie de ses hommes. Il est aujourd’hui en exil en Afrique du Sud.

Célian Macé, © Libération

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