La Liberté

L’amitié restera aux vestiaires

Euro 2016 • Avant d’affronter l’Albanie aujourd’hui à 15 h, Xherdan Shaqiri l’assure: «Il n’y aura plus d’amis sur le terrain.» Et les Suisses espèrent pouvoir imposer leur jeu.

Publié le 11.06.2016

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Xherdan Shaqiri est - enfin - apparu en pleine lumière. A la veille d’engager le fer à Lens (Albanie - Suisse, aujourd’hui à 15 h), le Bâlois s’est exprimé sans réserve. A une exception près toutefois. Contrairement à Granit Xhaka, le Bâlois ne s’est, en effet, pas encore prononcé quant à son avenir international. L’intégration du Kosovo au sein de l’UEFA et de la FIFA lui offre, on le sait, la possibilité d’un «transfert» cet automne, un transfert que Granit Xhaka ne fera pas. «Je suis heureux de la décision prise par les instances d’intégrer le Kosovo. Mais pour le moment, je ne veux rien dire de plus», explique-t-il. Personne n’a eu l’indélicatesse de poser la question qui fâche lors de cette conférence de presse d’avant-match conduite officiellement par l’UEFA. «Je suis uniquement concentré sur l’Euro», ajoute Xherdan Shaqiri.

Un Euro qui commence enfin aujourd’hui pour Shaqiri et les Suisses à Lens dans un match qui sera, bien sûr, riche en émotions. «Nous ne pourrons pas échapper à ces émotions, dit-il. En face, nous évoluerons contre des joueurs que nous connaissons très bien, contre des anciens coéquipiers en sélection même. Nous affrontons une équipe qui baigne dans une très grande euphorie depuis sa qualification. On la mesurera demain au stade. Je suis presque certain qu’il y aura plus d’Albanais que de Suisses dans les tribunes.»

Un rôle déterminant

«Mais au fil des minutes, le côté émotionnel va s’effacer, poursuit Xherdan Shaqiri. On verra bien alors qu’il n’y aura plus d’amis sur le terrain. Et pendant 90, 95 minutes, mon unique objectif sera de contribuer à la victoire de la Suisse. Je n’oublie pas que nous avons affronté à deux reprises l’Albanie dans un passé récent que cela s’était plutôt bien passé…» Xherdan Shaqiri sait qu’il a un rôle déterminant à tenir aujourd’hui à Lens. «C’est vrai que je peux faire des différences, reconnaît-il. Mais je serai avant tout au service de l’équipe.» Le fait d’être l’une des stars, sinon la star, de cette équipe de Suisse ne lui impose pas une pression supplémentaire. «La règle du jeu veut que l’on mette souvent des joueurs en avant, glisse-t-il. Cela tombe sur moi… Mais je le prends bien. J’ai un naturel assez relax.» ats

L’optimisme de Vladimir Petkovic

«Rester calmes, imposer notre jeu et faire moins de fautes que l’adversaire!» Telle est en une phrase la clé du succès de l’équipe de Suisse pour Vladimir Petkovic. A la veille du grand jour, le coach national a tenu un discours empreint d’un réel optimisme. «On le sait, ce match sera très fort sur le plan émotionnel. Il faut transformer ces émotions en ondes positives. Vivre ce match avec un grand sourire! Je le répète: nous sommes venus en France pour écrire une page d’histoire. Je veux que le pays, dans dix ou quinze ans, se souvienne que l’équipe de Suisse à l’Euro 2016 était l’équipe d’une grande génération.» Assis à ses côtés, le capitaine Stephan Lichtsteiner buvait ces paroles. «Nous avons des ambitions. Il ne faut pas le cacher. Mais attendons de passer ce premier tour avant de les déclarer», explique le Lucernois, heureux de retrouver un stade Bollaert où il avait joué avec Lille en Ligue des champions.

Stephan Lichtsteiner a dû revenir sur le souvenir mortifiant du huitième de finale de la Coupe du monde 2014 à Sao Paulo, où son ballon perdu de la 118e minute avait provoqué le but de Di Maria. «Oui, j’ai commis une faute ce jour-là, concède-t-il. Mais ce ballon, je le perds tout de même à 50 m de notre but. Depuis deux ans, j’ai travaillé pour devenir un meilleur joueur. Mais je ne peux pas promettre que je ne commettrai pas la moindre erreur lors de cet Euro…» ats

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