La Liberté

L’égalité va dans les deux sens

Publié le 08.02.2017

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L’émission de Temps Présent du 2 février sur les Papas solos a retenu ma plus grande attention. Ce documentaire est courageux, car on ose sortir de la soupe féministe politiquement correcte que l’on nous sert usuellement.

Deux éléments sont particulièrement troublants. D’une part, il apparaît que les papas vivent sous une certaine pression, en ce sens qu’ils doivent se montrer «plus compétents» qu’une maman pour conserver la garde de leurs enfants. D’autre part, ils ne perçoivent aucune pension pour leurs enfants et ne la revendiquent même pas, ce qui démontre leur caractère désintéressé.

Actuellement, de nouvelles dispositions permettent d’instaurer une garde alternée sur les enfants, car ceux-ci ont besoin de leurs deux parents pour se développer pleinement. Or, que voyons-nous? Le Tribunal fédéral lui-même freine des quatre fers, au détriment des pères. Il opère une confusion hautement choquante entre l’intérêt des enfants et l’intérêt purement financier des mères, qui encaissent trop souvent des pensions peu en adéquation avec les coûts effectifs des enfants et qui jouissent ainsi d’un oreiller de paresse leur permettant de vivre sans travailler.

En tant qu’auxiliaire de la justice, j’estime qu’il est grand temps que nos tribunaux se réveillent et finissent par comprendre que l’égalité entre l’homme et la femme s’applique dans les deux sens. Il n’est pas normal qu’un père qui ose demander la garde des enfants apparaisse comme suspect. Puisse-t-on déjà passer, au niveau de notre système judiciaire, du Moyen Age au siècle des Lumières. Il y a du boulot!

Benoît Sansonnens,

avocat, Villars-sur-Glâne

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