L’enterrement, cet instant de vie
géhem
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la chronique de la pie
C’est ce que Maman aimait à répéter: «Malheur à qui cherche des excuses car il en trouve.» Il m’arrivait souvent de lui donner raison, à mon corps défendant. Ainsi, durant ma jeunesse, je n’aimais pas aller aux enterrements, y assistais le moins souvent possible et trouvais tous les prétextes pour expliquer, voire justifier mon absence à ces cérémonies. «C’est quand les gens sont vivants qu’il faut les entourer et les aimer, pas quand ils sont morts», disais-je avec l’assurance d’un Pharisien.
Et puis, il y a quelques années, la mort a frappé juste à côté de moi, vraiment tout près. En voyant la ferveur, la chaleur et l’amour qui ont accompagné le départ de cet homme que j’aimais comme un (beau-)frère, j’ai compris que, ce cas exceptionnel mis à part, j’avais tort dans la plupart des autres circonstances.
Ma présence, pas indispensable pour autant, était comme une petite fleur ajoutée au bouquet de l’amitié ou de la reconnaissance offert en ce mom