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L’état d’urgence en Equateur

Séisme meurtrier • Le tremblement de terre de samedi, le plus important depuis 1979, a fait au moins 235 morts. L’état d’exception a été décrété dans tout le pays.
Publié le 18.04.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

L’Equateur était en état d’urgence hier après avoir subi le plus important séisme depuis près de 40 ans dans la région. La catastrophe a fait au moins 235 morts et causé des dégâts considérables. Les opérations se poursuivaient pour sauver les personnes sous les décombres.

La secousse, d’une magnitude de 7,8, s’est produite samedi soir. Elle a été ressentie dans la majeure partie du pays, provoquant des mouvements de panique dans la capitale, Quito, et l’effondrement de plusieurs bâtiments à Guayaquil, la plus grande ville du pays. Plus de 600 personnes ont été blessées.

«Des gens pris au piège»

«Il y a des gens pris au piège dans différents endroits et nous entamons les opérations de secours», a déclaré hier matin le vice-président, Jorge Glas. Avant l’annonce du nouveau bilan, le président Correa avait décrété l’état d’exception dans l’ensemble du pays et appelé les 16 millions d’Equatoriens à ne pas céder à l’affolement.

L’état d’urgence a été décrété dans les six provinces les plus affectées, dans le sud-ouest et le nord-ouest: Manabi, Esmeraldas, Los Rios, Santa Elena, Guayas et Santo Domingo. Quelque 13 500 membres des forces de sécurité ont été mobilisés pour assurer le maintien de l’ordre et 600 millions de dollars (580 millions de francs) fournis par les bailleurs de fonds internationaux du pays ont été mobilisés pour faire face aux besoins urgents, a précisé le gouvernement. Le travail des secours est ralenti par d’importants glissements de terrain, qui ont provoqué la fermeture de douze axes routiers majeurs.

Le Venezuela et le Mexique ont envoyé du personnel et de l’aide matérielle, a-t-il ajouté. La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé l’activation du mécanisme européen de protection civile, pour apporter un soutien au pays sud-américain. Jorge Glas a déclaré que le bilan pourrait s’alourdir dans les heures à venir et que le séisme de samedi était le plus grave qui ait touché l’Equateur depuis 1979. Cette année-là, une forte secousse avait fait 600 morts et 20 000 blessés.

Villages dévastés

Le gouvernement a recommandé à la population de s’éloigner du littoral par crainte de vagues déferlantes, mais l’alerte au tsunami a finalement été levée. L’épicentre de la secousse a été localisé près des côtes, dans l’océan Pacifique, à une profondeur de 20 km et la secousse initiale a été suivie de 55 répliques. La secousse a aussi été ressentie dans le sud de la Colombie et au Pérou, sans apparemment faire de victimes.

«Certains villages sont entièrement dévastés», a déclaré à la radio Gabriel Alcivar, maire de la ville de Pedernales, dans la province de Manabi, durement touchée. Les autorités ont fourni peu de détails sur la situation à Guayaquil, ville la plus peuplée du pays et point de départ fréquent des touristes étrangers se rendant sur l’archipel des Galapagos. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent un pont effondré à Guayaquil et des dégâts légers dans le hall d’un hôtel. La direction générale de l’aviation civile a annoncé la fermeture de l’aéroport de Manta, dans la province de Manabi, en raison de «graves dégâts à la tour de contrôle».

D’autres images circulant sur internet montrent des fissures sur les murs de centres commerciaux à Quito. Certains quartiers de la capitale ont été privés d’électricité et de téléphone. Les autorités municipales ont par la suite annoncé le rétablissement du courant.

ATS/AFP

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