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L’Hermitage dresse le portrait d’un collectionneur absent

Lausanne L La Fondation de l’Hermitage met à l’honneur une mystérieuse collection privée riche en œuvres contemporaines.

Face-à-face avec l’ironique <span style="font-style: italic">End of Sale</span> de Keith Haring.<span> Keystone</span>
Face-à-face avec l’ironique <span style="font-style: italic">End of Sale</span> de Keith Haring.<span> Keystone</span>

Thierry Raboud

Publié le 25.06.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Les collectionneurs sont des gens discrets. Entourés d’art, mais qui ne tiennent pas toujours à le faire savoir. Alors quand la Fondation de l’Hermitage accroche plus de 120 œuvres tirées d’une collection privée où l’on croise les noms de Dubuffet, Basquiat, Renoir ou encore Soulages, on se demande bien qui pourrait en être l’instigateur inspiré. Inutile d’insister: l’homme, un nonagénaire français établi en Suisse, a tenu à préserver son anonymat. Qu’importe, ses goûts parlent pour lui et les œuvres exposées à Lausanne valent pour tout portrait.

«C’est un collectionneur à l’ancienne, qui aime faire la tournée des galeries pour trouver des œuvres qui lui plaisent, et qui entretient des liens privilégiés avec artistes et marchands d’art», explique Sylvie Wuhrmann, directrice de la fondation. D’où ces toiles de première main, souvent acquises à la sortie de l’atelier, et dont beaucoup sont exposées pour la première fois.

Visiblement, l’homme a un penchant certain pour

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