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L’OTAN en alerte face à une intense activité de l’aviation militaire russe

Mer Baltique/mer du Nord/Mer noire • ​L’OTAN a annoncé hier avoir mené plusieurs interventions aériennes ces deux derniers jours après avoir détecté une intense activité de l’aviation militaire russe. Celle-ci était «en manœuvre» dans les espaces de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la mer Noire.

ATS/AFP

Publié le 30.10.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cette activité «à grande échelle» est jugée «inhabituelle», indique un communiqué de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Elle a donc fait décoller des appareils des pays de l’alliance en quatre endroits pour des missions d’interception visant quatre groupes d’avions militaires russes.

La plus importante opération a mobilisé des appareils de trois pays de l’alliance après la détection d’un groupe de huit avions russes - quatre chasseurs bombardiers et quatre ravitailleurs - en formation sur l’Atlantique. Des appareils norvégiens se sont portés à leur rencontre pour les identifier et six appareils russes ont rebroussé chemin, mais deux autres, des bombardiers TU-95, ont continué leur route.

Des appareils de la Royal Air Force britannique ont alors décollé pour les escorter. Ils ont passé le relais à la force aérienne du Portugal. Les avions russes sont repartis vers le Royaume-Uni où la RAF et les Norvégiens les ont repris sous leur contrôle.

Selon l’OTAN, les appareils russes n’avaient pas soumis de plan de vol, n’avaient aucun contact avec les autorités aériennes civiles et ne communiquaient pas, «ce qui représente un risque potentiel pour les vols civils». Une autre opération a été menée par l’aviation turque au-dessus de la mer Noire pour contrôler un groupe de 4 avions russes, dont deux bombardiers TU-95. 

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Le Mistral français entre deux eaux

Moscou a annoncé hier avoir été invité à prendre possession le 14 novembre du premier Mistral vendu par la France à la Russie. La livraison du porte-hélicoptères en pleine crise ukrainienne suscite les critiques de Washington et de pays européens. Le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine, notamment chargé du complexe militaro-industriel, a publié sur son compte Twitter ce qu’il présente comme une lettre de la direction de la Division systèmes navals de surface (DCNS).

Elle invite la société publique russe Rosoboronexport, chargé des exportations d’armements russes, à une cérémonie le 14 novembre à Sain-Nazaire, dans l’ouest de la France, où les chantiers navals construisent le Vladivostok, le premier des Mistral vendus en 2011 par la France à la Russie. 

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