La Liberté

La Russie montrée du doigt par l’OSCE

Publié le 05.12.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Conseil ministériel à Bâle

La première journée du Conseil ministériel de l’OSCE hier à Bâle a été marquée par une attaque oratoire groupée contre la Russie, membre elle aussi de l’organisation. La crise ukrainienne était sur toutes les lèvres, avec comme exigence de base le respect des accords de Minsk. Si la discussion n’est pas rompue, les fronts ne se sont pas assouplis pour autant.

Alors que commençait la longue série de déclarations des représentants de chaque pays en séance plénière, retransmise par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur des écrans pour les journalistes, une constante se dessinait: de nombreux orateurs, le conseiller fédéral et président en exercice de l’OSCE Didier Burkhalter en tête, ont pointé du doigt la Russie comme agresseur en Ukraine et son annexion «illégale» de la Crimée.

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier ont condamné la violation territoriale de l’Ukraine par la Russie et exigé la mise en œuvre des accords de Minsk (cessez-le-feu conclu en septembre). Leur homologue américain John Kerry a abondé dans ce sens, soulignant que «personne ne veut la confrontation ou l’isolement de la Russie».

Principal concerné, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkin a lancé un vibrant appel à la communauté internationale pour renforcer les pouvoirs de l’OSCE afin qu’elle puisse prendre des mesures décisives. Il a accusé Moscou d’avoir violé les principes d’Helsinki et d’être responsable de l’escalade dans l’est ukrainien qui a «sapé la sécurité en Europe». La réponse russe n’a pas tardé: son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a rejeté une bonne partie de la responsabilité du conflit sur l’Union européenne.

Globalement, la situation sécuritaire en Europe s’est détériorée de façon marquante, estime Didier Burkhalter. Les principes de l’acte d’Helsinki, fondateurs de l’OSCE, ont été violés de façon répétée, le cas le plus flagrant étant l’annexion de la Crimée. Et de déplorer une «activité militaire dangereuse» et l’apparition inquiétante d’une «rhétorique guerrière».

La journée d’hier était très largement consacrée à la crise ukrainienne. En début de soirée, Didier Burkhalter est venu résumer cette longue journée devant la presse. Il s’est réjoui du large appui qu’il a trouvé sur la mise en œuvre effective de l’accord de Minsk qui devrait commencer à stabiliser la situation. Il est toutefois resté prudent sur les dernières nouvelles de cessez-le-feu. Et il n’a pas commenté le discours du président russe Vladimir Poutine. ATS

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11