La Liberté

La Suisse se montre incapable de la moindre audace visionnaire

Publié le 09.03.2016

Temps de lecture estimé : 1 minute

A la lecture des résultats et des commentaires sur les votations fédérales du 28 février, je ne peux m’empêcher de me demander si nous sommes capables de choix «visionnaires». Prenons l’exemple de l’initiative contre la spéculation alimentaire, ignorée par l’éditorial de Serge Gumy le lundi 29.2 tant son score était évident (?): ainsi, nos traders pourront continuer à spéculer sur les denrées alimentaires. Selon les milieux économiques et le Conseil fédéral, les famines viennent «d’ailleurs»…

En effet, elles viennent de ce que personne ne veuille admettre ce qui devrait être réellement évident pour tous, ce que le simple bon sens (même pas les principes moraux!) dicte à notre conscience. Evidemment, suis-je bête, il faut protéger les places de travail des spéculateurs suisses, bien plus menacées que celles des agriculteurs qui, eux, ne risquent rien puisqu’ils ne gagnent rien. On ne peut plus rien leur enlever!

Dans ces conditions, j’ose à peine imaginer le sort qui sera réservé à la prochaine initiative «visionnaire», celle du revenu de base inconditionnel. Son financement va focaliser tout ce que le landerneau politique est capable de générer comme contre-arguments très politiquement corrects, c’est-à-dire défendant le pré carré des nantis que nous sommes peut-être. Mais partager entre tous ce que nous sommes capables de produire pour le bénéfice de quelques-uns ne serait pas plus incongru.

«Dans la vie, on a deux choix le matin: soit on se recouche pour continuer de rêver, soit on se lève pour réaliser ses rêves!» Amis Bisounours, pour une fois, il faudrait se lever!

Bernhard Hugo,

Domdidier

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