Le monde secret des copistes
A Paris, un atelier de peinture forme des artistes à l’art de la copie. Reportage en immersion au milieu de Rembrandt, Corot ou Géricault
Arnaud Guiguitant
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Peinture » Ne les déconcentrez surtout pas, vous risqueriez de vous prendre une remarque. A l’atelier Vermeer, situé à deux pas de la place Denfert-Rochereau dans le XIVe arrondissement de Paris, chacun a les yeux rivés sur son chevalet. Ils sont dix amateurs d’art, venus des quatre coins de France, de Suisse (lire ci-dessous) et de Belgique, à participer à un stage de copiste. «Pas un stage de faussaire, ricane Andrea Dlouha. Il y a une nette différence: le copiste reproduit fidèlement l’œuvre tandis qu’un faussaire, lui, peint une toile différente à la manière du peintre en se faisant passer pour lui.»
©Thierry GromikDepuis dix ans, Andrea anime des cours où elle enseigne l’art de la copie. Un art de virtuose, grandiose, où le moindre coup de pinceau de trop n’est pas permis. Dans l’atelier, le silence