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Elu meilleur entraîneur d’Allemagne par les joueurs de la Bundesliga, loué par l’entraîneur des champions du monde Joachim Löw, Lucien Favre s’apprête à découvrir un terrain encore inconnu: la Ligue des champions. Troisième du championnat de la Bundesliga derrière le Bayern Munich et Wolfsburg, Borussia Möchengladbach a obtenu pour la première fois de son histoire une qualification directe pour la phase de poules de la Ligue des champions. «A mes yeux, cette qualification vaut un titre, explique l’entraîneur vaudois. Elle permet à Gladbach de devenir à nouveau une adresse attractive.» Mais malgré ce nouveau statut, l’entraîneur doit déplorer cet été le départ de deux internationaux allemands, le demi Christoph Kramer et l’attaquant Max Kruse. «Ce sont deux joueurs qui étaient très importants dans notre collectif», lâche l’entraîneur. Heureusement, la pièce maîtresse, c’est-à-dire Granit Xhaka, va sans doute rester.

Cette semaine, le Borussia Mönchengladbach a entamé sa préparation pour la nouvelle saison. Elle sera conduite avec la même minutie que les années précédentes. «Les erreurs commises lors de la préparation se payent au prix fort en championnat, souligne Lucien Favre. C’est pourquoi tout passe par une organisation parfaite, par des heures passées devant la vidéo. Il n’y pas de place pour l’improvisation.»

Un très grand stratège

Ce professionnalisme jusqu’au bout des ongles lui a permis de s’affirmer depuis quatre ans comme un très grand stratège. «Nous avons profité de son travail en sélection», glisse Joachim Löw. Ce titre de meilleur entraîneur d’Allemagne, le deuxième qu’il remporte, pourrait lui ouvrir toutes les portes. «Mais je ne pense pas une seule seconde à partir, jure-t-il. Je suis uniquement et pleinement concentré sur mon travail à Mönchengladbach.»

A 57 ans, celui qui est aujourd’hui considéré comme l’un des 20 meilleurs entraîneurs au monde n’ignore pas pourtant que le futur s’écrira en Grande-Bretagne avec l’explosion des droits télévisés de la Premier League. «Vous vous rendez compte: un club relegué en Premier League recevra désormais 75 millions d’euros, soit davantage que le Bayern Munich. Pour moi, on est allé trop loin. Ces sommes ne sont pas normales.» Certes, mais le jour où un club anglais cherchera à recruter le meilleur entraîneur d’Allemagne, il ne sera pas aisé de dire non… Si