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L'italienne taillée à l’américaine

C’est le navire amiral que tous les pilotes «moto-guzzistes» attendaient et il ne va pas les décevoir

L'italienne taillée à l’américaine
L'italienne taillée à l’américaine
Moto Guzzi MGX-21: les atouts d’une «bagger» américaine, mais la classe et le tempérament italien. © Alain Wicht
Moto Guzzi MGX-21: les atouts d’une «bagger» américaine, mais la classe et le tempérament italien. © Alain Wicht

Jean-Jacques Robert

Publié le 07.06.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Moto Guzzi MGX-21 »   Elle revendique le qualificatif de «bagger», ces machines démesurément longues, équipées d’une selle basse et creusée, avec une garde au sol minimale, et équipées de sacoches fixes. Cette Guzzi ne joue pas dans la demi-mesure pour s’attaquer à un concept surtout pratiqué par Harley-Davidson. Et pour se mettre au diapason, la filiale de Piaggio a conçu son engin dans ses ateliers d’études californiens. Américaine certes, la MGX-21 se devait de garder des airs transalpins en se remettant à l’école de Bertone. S’inspirant de l’Alfa Romeo BAT des années cinquante, l’énorme Moto Guzzi «Flying Fortress» rompt avec les canons habituels de la marque lombarde.

Look à la Batman

Sur la base des modèles California équipés du gros moteur V2 de 1400 cm3 (96 ch), la MGX-21 joue vraiment dans l’exclusivité. C’est un engin que certains acquerront juste pour son look diabolique à la Batman, avec surtout de nombreux équipements et décorations en carbone. Son look en jette un maximum et attire inévitablement l’attention des passants sur les grands boulevards. Et pourtant, avec son long empattement, sa grande roue avant de 21 pouces et son moteur puncheur et agressif, elle est aussi faite pour aligner les kilomètres. La cartographie du moteur à trois réglages (vitesse, pluie et touring) permet de domestiquer le monstre selon ses préférences de pilotage. Techniquement, cette Guzzi est à l’avant-garde. On y découvre entre autres le contrôle de traction, la poignée de gaz sans câble, le régulateur de vitesse, un freinage ABS assuré par d’énormes pinces Brembo d’un rouge pétant, ainsi qu’un équipement radio multimédia avec prise USB pour recharger le portable.

Une forte personnalité

«Cruiser» de son état, la MGX-21 propose une position de conduite très peu modulable, ce qui fait qu’elle n’est pas adaptée à tous les gabarits. Il n’en demeure pas moins qu’elle s’avère confortable dans l’essentiel du trafic routier. Une fois les près de 350 kilos en mouvement, le pachyderme italien s’avère tout à fait gérable, voire même assez maniable. Son moteur prévaut surtout par son énorme couple et des montées en régime très correctes. Au final, elle est aussi jouissive à rouler qu’à regarder. Elle dégage une forte personnalité et un tempérament qu’il faut gérer au prix d’efforts physiques anodins, mais qui pèsent finalement sur de longues distances. La MGX-21 constitue le haut de la gamme Moto Guzzi. Son prix de 24 500 francs s’inscrit dans les normes de la concurrence. Ses atouts sont certainement prêts à faire craquer bien plus que les inconditionnels de l’usine à l’emblème de l’aigle.

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