La Liberté

Mettez-vous à l’heure d’hiver

Interface entre votre voiture et la route, ils ont un rôle primordial. Conseils pour rouler en sécurité

Denis Robert

Publié le 06.12.2016

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Pneumatiques »   C’est chaque fois la même histoire. De nombreux automobilistes attendent que l’hiver débarque en force pour se décider à équiper leur voiture en conséquence. Résultat: des goulots d’étranglement dans les garages et les commerces spécialisés, de longues attentes et même, parfois, des problèmes d’approvisionnement en amont.

En principe, l’adhérence d’un pneu d’hiver devient meilleure que celle d’un pneu d’été dès que la température est inférieure à 7 °C environ. C’est dû au mélange de gomme, qui conserve sa souplesse à basse température et s’agrippe donc mieux au bitume, même sur route sèche ou mouillée. Donc n’attendez pas la première neige pour équiper votre voiture. Evidemment, le pneu d’hiver se distingue aussi de celui d’été par le profil de sa bande de roulement, qui présente des sculptures plus profondes et une multitude de fines lamelles améliorant la sécurité non seulement sur la neige et le verglas, mais également sur les sols gras, la boue et les feuilles mortes. D’où un gain de sécurité dès l’automne, surtout si vous quittez souvent les routes de plaine comme c’est le cas dans le Jura ou en Valais.

4 millimètres de profil !

Si vous disposez de deux trains de pneus (été et hiver), prenez quelques précautions avant de remettre en service une monte ayant déjà servi les années précédentes. Bien que la loi prescrive une profondeur de profil minimale de 1,6 mm seulement, il ne serait pas raisonnable de remettre en service des pneus n’ayant pas une profondeur de sculpture suffisante. Le TCS recommande un minimum de 4 mm pour les pneus d’hiver et de 3 mm pour les pneus d’été. Mais prévoyez une marge supplémentaire pour que cette limite ne soit pas dépassée en fin de saison. Soit dit en passant, il n’est pas prudent de «finir» à la belle saison des pneus d’hiver arrivés en fin de vie, car leur adhérence se dégrade dès que les températures grimpent à nouveau, avec pour conséquence des distances de freinage plus longues.

Toujours sur les 4 roues

Pour des raisons évidentes de sécurité (tenue de route et distance de freinage), il est impératif de monter les pneus d’hiver sur les quatre roues, et pas seulement sur les roues motrices. Comme pour les montes d’été, une permutation périodique des pneus avant et arrière permet d’obtenir une usure régulière. Si tel n’est pas le cas, les pneus devront être remplacés par paires. Sur une voiture à traction avant, il peut alors être tentant de monter les pneus neufs à l’avant, afin de bénéficier d’une meilleure motricité. Sachez toutefois que les manufacturiers recommandent de toujours équiper les roues arrière des pneus ayant le meilleur profil. Car une perte d’adhérence ­– en virage, mais aussi en ligne droite, en cas d’aquaplaning – est encore plus critique si elle se produit à l’arrière qu’à l’avant.

Les pneus s’altèrent

La gomme des pneumatiques est sujette au vieillissement. Vous pouvez connaître l’âge de vos pneus grâce au numéro «DOT», un nombre à quatre chiffres qui est imprimé sur le flanc. Les deux premiers chiffres indiquent la semaine de fabrication et les deux derniers l’année. «3915», par exemple, signifie que le pneu a été fabriqué au cours de la 39e semaine de l’année 2015. Le vieillissement peut être variable d’un pneu à l’autre et dépend aussi des conditions de stockage. On admet en principe qu’un pneu correctement entreposé conserve ses qualités originelles pendant environ 5 ans. Au-delà, la gomme perd de sa souplesse et l’adhérence diminue. Pour des raisons de sécurité, le TCS recommande de ne plus utiliser des pneus ayant plus de 10 ans, même si leur profondeur de profil est encore confortable.

 


Attention au sous-gonflage!

Quand le médecin vérifie votre pression, c’est pour s’assurer qu’elle n’est pas trop haute. Avec la voiture, c’est le contraire. C’est une pression des pneus trop basse qui est dangereuse. Elle dégrade la tenue de route et augmente la résistance au roulement, d’où une consommation de carburant accrue. Mais un pneu sous-gonflé a aussi tendance à surchauffer et peut finir par éclater. Les pressions correctes à respecter – selon que le véhicule roule à charge normale ou à pleine charge sur autoroute – sont généralement indiquées sur une plaquette visible à l’ouverture de la porte conducteur ou de la trappe à carburant. Elles figurent en tout cas dans le manuel du véhicule. Il est recommandé de vérifier la pression de vos pneus à froid, ou d’ajouter 0,2 à 0,3 bar si le contrôle est effectué à chaud.

DR

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