Au pays des moutons et de la pluie
A mi-chemin entre l’Ecosse et l’Islande, les îles Féroé cachent des paysages à couper le souffle
texte et photos Nicolas Maradan
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Scandinavie » Sur l’unique piste de l’aéroport de Vágar, construite par les Britanniques durant la dernière guerre, le dépaysement commence dès la porte de l’avion. Des trombes d’eau coulent d’un ciel noirâtre, fouettant les visages engourdis par quelques heures de vol. «Bienvenue aux îles Féroé», glisse malicieusement l’hôtesse de l’air, consciente que la météo locale – trois cents jours de pluie par an – contribue à faire le charme de ce chapelet d’îlots émergeant des eaux agitées de l’Atlantique entre l’Ecosse et les côtes islandaises.
A tel point que le pays entier, cinquante mille habitants et presque deux fois plus de moutons, est une immense éponge de tourbe noyée. Pas un seul arbre, mais un horizon barricadé par des falaises verdoyantes