Le berceau des géants silencieux
L’île de Pâques est si belle que les moais semblent tourner le dos à la mer pour mieux la contempler
Aude-May Lepasteur
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Chili » Et surtout, il y a les arcs-en-ciel. Divines spirales qui s’esquissent alors que percent les nuages, là où l’ondée conflue dans un fleuve de lumière. En tout lieu, en tout temps, ils effleurent d’une douce caresse cette terre fruste et dévastée. Ils prennent leur envol sur de vertes prairies pour s’évanouir dans l’azur, ou apparaissent au zénith pour se poser dans la mer profonde. Les arcs-en-ciel ceignent l’île de Pâques de leurs couronnes de nuances, l’arrimant un peu plus sûrement encore dans le monde du rêve.
Longtemps îlot abandonné au cœur des amples flots pacifiques, Rapa Nui attire aujourd’hui une centaine de milliers de touristes, venus chaque année s’ébaubir de ses merveilles. Car de merveilles, l’île mythique n’en est pas dépourvue. Jamais textes ou images ne sauront rendre justice à la fascination légitime qu’exercent sur le voyageur les moais. Chacun de ces géants de pierre aux formes tranchées présente un visage singulier, dans lequel le visiteur lira i