Un mille-feuille historique
Se rendre au val d’Aoste, c’est la promesse d’un grand dépaysement en très peu de temps de route
Textes et photos Bernard Pichon
Temps de lecture estimé : 4 minutes
Italie » Au-delà du Grand-Saint-Bernard, si vous taxez un autochtone d’Italien, il ne manquera pas de rectifier: «Pas Italien, Valdôtain!» D’emblée, le ton est donné: nous avons bien quitté la Suisse, mais passé le col ou le tunnel, nous abordons un territoire fier de son autonomie législative et administrative, gagnée en 1948.
Pour beaucoup, le val d’Aoste se résume en un long goulet menant à la Lombardie. L’automobiliste pressé d’arriver à Milan ne sait pas ce qu’il manque, car la plus petite région italienne dissimule une grande partie de ses trésors dans plus d’une douzaine de vallées latérales sculptées par les glaciers et les torrents. Le carrefour des Alpes occidentales y déroule de spectaculaires sentiers pédestres, des pâturages verdoyants et des eaux turquoise,