Ces rosses de ronces murmurent
Jean-Luc Pasquier*
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A l’approche du bosquet, Fernand perçoit comme des chuintements. Vu son grand âge, il sait que son ouïe est moins performante. Certaines mauvaises langues affirment même qu’elle est devenue sélective. Mais là n’est pas la question. Ce qui intrigue Fernand, ce sont ces branchages qu’il a vus bouger. Il y a aussi ces bruissements qu’il est maintenant certain d’avoir entendus. Plus que quelques pas, et il en saura un peu plus. Sauf qu’à son rythme, ça va durer encore un moment. Vous avez le temps, là? Vous êtes en vacances, non? Ah! Pardon, on va faire vite alors: en accéléré, les petits pas de Fernand ressemblent à une course-poursuite de Benny Hill.
Arrivé devant les buissons, Fernand donne de la canne dans les buissons et lance au hasard: «Sortez de là chenapans!» Rien ne se passe. Pire, les feuilles ne bougen