Les MOOCs ont le vent en poupe. Derrière cet acronyme se cachent les «Massive Open Online Courses», c’est-à-dire des cours en ligne gratuits et ouverts à tous. Depuis quelques années, les plus grandes universités s’y sont mises et proposent certains de leurs cours en ligne gratuitement.

La durée d’un MOOC varie d’un cours à l’autre mais se situe généralement entre quatre et douze semaines. Concrètement, chaque leçon hebdomadaire est répartie en plusieurs vidéos (d’environ 10 à 15 minutes) et s’accompagne d’un quiz ou d’exercices à compléter. Le cours est validé par un examen final ou par un projet évalué par les autres participants. Un forum permet aux participants de poser des questions et de s’entraider. Bien que la charge de travail varie d’un cours à l’autre, participer à un MOOC demande un certain investissement. «C’est un engagement de plusieurs heures par semaine», confirme Deniz Binay, 29 ans, qui a suivi trois MOOCs.

Des certificats payants

Comme les MOOCs sont ouverts au monde entier, les participants à un seul cours peuvent se compter en milliers voire en dizaines de milliers. Ces chiffres doivent toutefois être relativisés car seule une minorité des inscrits terminent le cours. «Environ un tiers regarde en quoi consiste le cours puis arrête après une semaine, un autre tiers picore ce qui lui convient. Au final, moins de 10% réussissent le cours et obtiennent un certificat», estime Pierre Dillenbourg, professeur et directeur du Centre pour l’éducation à l’ère digitale de l’EPFL.

La participation à un cours peut en effet être validée par un certificat. Si l’accès au cours est gratuit, l’obtention du certificat est généralement payante. Ce dernier peut aussi être qualifié de «vérifié» lorsque la plate-forme qui le délivre s’est assurée de l’identité de la personne qui a suivi le cours. «Pour cela, Coursera (leader dans le domaine, ndlr) a mis sur pied le «Signature Track», une procédure de vérification qui consiste à enregistrer sa manière de taper sur le clavier, à se prendre en photo avec sa webcam puis à photographier sa pièce d’identité», explique Deniz Binay. Un tel papier coûte environ 50 dollars.

Valeur à déterminer

«L’un des avantages de ce genre de certificat est que le logo de l’université qui a donné le cours y est inscrit. Suivant l’institution, je pense que cela peut être un plus sur mon CV», estime le jeune homme. Il suffit d’ailleurs d’un clic pour ajouter l’attestation à son profil sur le réseau social professionnel LinkedIn.

Mais ces papiers valorisent-ils vraiment un curriculum vitae? Pour l’instant, la question n’est pas tranchée. «C’est le marché de l’emploi qui décidera de la valeur de ces certificats. Je pense qu’elle dépend non seulement du type de MOOC mais aussi de l’institution qui le délivre», indique Pierre Dillenbourg. Un avis que partage Séverine Liardon, chargée de communication pour Manpower Suisse, qui précise: «Il faut bien entendu que le MOOC suivi soit pertinent pour le poste convoité.» Et d’ajouter: «Il est clair que les employeurs regardent en premier les diplômes. Toutefois, avoir participé à un MOOC peut être un plus dans la mesure où cela révèle des qualités telles que la persévérance ou l’esprit d’initiative.»

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> www.edx.org

> www.udacity.com

> www.futurelearn.com