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La série qu’on adore… ou qu’on déteste!

L’article en ligne – TV » Nouvelle série diffusée cet automne, Emily In Paris divise les opinions.

La série nouvelle Netflix qui divise l'opinion © Netflix
La série nouvelle Netflix qui divise l'opinion © Netflix

Elsa Rohrbasser

Publié le 23.10.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Emily In Paris est l’une des nouvelles série Netflix de cet automne. Diffusée depuis le 2 octobre sur la plateforme aux 183 millions d’abonnés, la série américaine semble diviser les opinions. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, de quoi parle la série ? En bref, c’est l’histoire d’Emily Cooper, une jeune américaine qui quitte les gratte-ciel de Chicago pour les toits parisiens. Sa société de marketing a décidé de mettre un pied en France, et elle est désignée pour moderniser l’entreprise française en y apportant l’american touch. Emily, rôle campée par Lily Collins, doit alors s’adapter à la vie parisienne, alors qu’elle ne parle pas un mot de français et qu’elle ne connaît à peu près rien à la culture et aux mœurs locales. 

Bon, le synopsis en dit déjà long sur ce qui m’attend, et les genres « série comique », « série romantique » et « série US » qui caractérisent la série terminent de m’inquiéter. Mais sait-on jamais, je peux peut-être être surprise en bien ! Emily In Paris compte 10 épisodes d’une petite trentaine de minutes. A priori, c’est la série qui devrait se laisser regarder en deux trois jours à tout casser (ou en une soirée pour les plus téméraires). A noter qu’une bonne partie de la série étant basée sur l’expatriation d’une Américaine qui ne parle et ne comprend pas un mot de français, la V.O est vivement recommandée ! 

Dès le premier épisode, ce qui surprend en premier lieu, c’est l’abondance de clichés sur la France et les Français·e·s (et un peu sur les Américain·e·s aussi, parce que quand même, il ne faudrait pas prendre le risque de froisser qui que ce soit – spoiler alerte : c’est raté). Et ce sentiment se poursuivra durant le visionnage des 9 prochains. Au fil des épisodes, rythmés par les rencontres d’Emily, la série dépeint une image peu flatteuse des français·e·s : arrogants, pas franchement sympathiques, parfois même carrément méchants. Mais aussi particulièrement libéré·e·s sexuellement, hyper romantiques ou encore sincèrement doté·e·s d’un bon goût exceptionnel. Alors à celles et ceux qui se sont senti·e·s offensé·e·s par la série, il faut bien admettre qu’il y a un certain équilibre entre les bons et les moins bons clichés. 

Alors oui, Paris est sublimée (et franchement déconnectée du réel) :  elle en est grosso modo réduite à la ville de la mode, du romantisme, des croissants et des baguettes, et même du béret (on n’en avait pourtant plus revu depuis un bail). Avec la clope omniprésente en bonus. Et non, les Français·e·s ne sont pas tous arrogants, pas sympathiques et parfois carrément méchants, on le SAIT (comme on l’a déjà dit, il ne faudrait pas prendre le risque de froisser qui que ce soit) ! Et il paraît assez évident que la série grossit à peu près tous les traits possibles et imaginables : ce un peu pour cela que soit on adore, soit on déteste Emily In Paris.

Je me retrouve finalement un peu mitigée, avec cette question en suspens : est-ce que ces clichés sur Paris, la France et les Français·e·s sont-ils volontairement hyper-ultra-mega-beaucoup trop exagérés, auquel cas c’est un parti pris plutôt amusant et finement joué de la part du créateur de la série Darren Star ? Ou ce dernier est-il véritablement complétement-totalement-absolument à côté de la plaque ? L’excentricité de la série me ferait plutôt pencher pour la première option (et surtout, je l’espère de tout cœur). En tous les cas, il s’agit d’une série pas franchement révolutionnaire, pas bouleversante pour un sous,  mais qui se laisse volontiers regarder emballé·e dans une couverture avec un chocolat chaud et une bonne dose de second degré, histoire de rendre cet automne maussade un peu plus fancy !

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