La Liberté

Le cosplay, plus qu’un art

Se glisser dans la peau de personnages est toujours plus populaire

Les cosplayers ne sont 
pas dans ­l’imitation de personnages mais dans le devenir. 
 © Clara Kunz
Les cosplayers ne sont 
pas dans ­l’imitation de personnages mais dans le devenir. 
 © Clara Kunz

Clara Kunz

Publié le 25.04.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Qui est qui? »   Se transformer pendant un jour (ou plusieurs) en un personnage de n’importe quel univers, par exemple tiré des mangas ou des jeux vidéo: voilà le principe du cosplay, qui vient de réunir une fois encore de nombreux adeptes à Polymanga, à Montreux. C’est avec des costumes (les cosplays) de toutes formes, couleurs et matières que ces passionnés font vivre leur personnage. La conception de ce vêtement peut durer plusieurs mois et le coût peut atteindre des centaines de francs. Mais ce n’est ni pour l’argent, ni par facilité que les cosplayers se lancent. Leur récompense? Etre reconnu.

D’abord, le cosplayer choisit son personnage – parfois même un an avant l’événement auquel il veut se rendre. Ce personnage, il le connaît par cœur et reproduire son apparence est un véritable défi. Il faut faire des patrons, peindre des pièces… Le plus important? Les détails: ce sont eux qui permettent de reconnaître le personnage choisi. Marine Andrey, 23 ans, qui préfère les héros en armure, utilise du Worbla, une sorte de plastique, pour solidifier ses cosplays. «La patience et la passion sont des éléments clés pour réussir», ajoute-t-elle. Et ce n’est plus de l’imitation, c’est du devenir. Chaque geste, chaque parole sont ceux du héros.

Naissance à carnaval

«La passion naît souvent avec le carnaval. L’enfant se déguise, y prend goût et commence le cosplay», explique Kevin da Silva, 20 ans, en évoquant ses débuts. Après quatre ans de pratique, cet art est devenu son moyen d’oublier la vie quotidienne. Chaque événement qui permet de se cosplayer (comme Japan Impact, Swiss Fantasy Show) est un autre monde qui s’ouvre à lui. Un monde de partage, sans jugement, empli de liberté. Il y rencontre d’autres cosplayers et apprend de nouvelles techniques pour améliorer ses futurs costumes. «Le cosplay est un art éternel. Car il reste une passion à part, souvent incomprise», confie Kevin.

Après autant d’investissement, le cosplayer prend énormément soin de sa création. Lors des événements, la chaleur peut ôter la couleur de ses habits et les frottements de la foule peuvent détacher des pièces. La majorité des cosplayers emportent donc toujours un petit kit de réparation afin de soigner leurs costumes.

Même une série

Parfois, le cosplay dépasse la passion et devient profession. Ceux qui atteignent ce stade d’excellence dans leur art vivent de séances photos et de concours, allant même jusqu’à prêter leur voix à un personnage de dessin animé. Ce n’est qu’avec internet que cette professionnalisation est devenue possible: grâce aux nouvelles technologies, il est facile d’accéder à toutes sortes d’informations sur le cosplay. Ces dernières années, ce loisir a connu un boom qui l’a popularisé. La preuve: une série de télé-réalité, Heroes of cosplay, a vu le jour en 2013 sur la chaîne américaine SyFy, et ce pour deux saisons. Qui sait jusqu’où le cosplay ira?

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