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Les jeunes ouvrent le débat

Page Jeunes >> Grâce à l’initiative d’un Bullois de 25 ans, collégiens et apprentis débattent chaque mois aux côtés de jeunes politiciens. Reportage.

Participaient au dernier débat, de gauche à droite, Yan L’Homme, Johanna Gapany, Vincent von Siebenthal et Isaline Racca. © Louis Rossier
Participaient au dernier débat, de gauche à droite, Yan L’Homme, Johanna Gapany, Vincent von Siebenthal et Isaline Racca. © Louis Rossier

LOUIS ROSSIER

Publié le 29.11.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Politique » Accablé en voyant les taux d’abstention chez les jeunes à chaque votation, Grégoire Kubski, conseiller général socialiste à Bulle, décide, en novembre 2015, de former un comité interpartis pour organiser des débats menés par des jeunes et adressés aux jeunes. Un projet baptisé Ça se débat. «Le but était à la fois de les sensibiliser à des sujets d’actualité et d’intégrer des étudiants à la discussion aux côtés de politiciens plus expérimentés», explique le greffier stagiaire au Tribunal de la Gruyère.

Dans la salle de conférence de l’Ecole professionnelle artisanale et commerciale (EPAC) à Bulle, les politiciens expérimentés, ce sont aujourd’hui Johanna Gapany, vice-présidente des jeunes libérauxradicaux suisses et conseillère communale bulloise, et Vincent von Siebenthal, porte-parole des jeunes socialistes fribourgeois. A leurs côtés, deux élèves du Collège du Sud: Yan L’Homme, 17 ans, dans le camp de la radicale, et l’autre, Isaline Racca, 18 ans, avec le jeune socialiste. Le sujet du jour? La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III). Pas très sexy, mais ce sont les étudiants eux-mêmes qui l’ont choisi à l’issue du débat précédent, comme ils choisiront le suicide assisté comme thème du prochain, prévu en décembre. Le combat commence, et, sans surprise, il se jouera surtout entre Johanna Gapany et Vincent von Siebenthal, en dépit des efforts du modérateur, «rôle ingrat» selon Grégoire Kubski, pour donner la parole aux deux collégiens.

Exporté à Fribourg

«C’était un sujet très technique, ça n’était pas facile», reconnaît Yan. Des regrets de ne pas s’être davantage imposé dans la discussion? «Non, c’est déjà un excellent exercice d’écouter et de réf léchir à d’éventuels arguments», expliquet- il. Même son de cloche auprès d’Isaline, soulagée de ne pas avoir été davantage interpellée, et qui avoue «avoir beaucoup appris» au cours du débat.

La veille, ils avaient profité d’une heure en compagnie de Grégoire Kubski pour se préparer à l’exercice difficile du débat politique. «Je cherche à leur donner une boîte à outils pour mieux l’appréhender», expose-t-il. Organisation des arguments, attitude à adopter et recherches sur le sujet sont autant de points qu’il aborde, car la clé d’un débat gagné, c’est une bonne préparation», affirme-t-il.

Au vu du succès grandissant de ces rencontres qui ont attiré jusqu’à soixante personnes, Grégoire Kubski a décidé cet automne de les exporter à Fribourg avec le soutien du Conseil des Jeunes. Une première édition s’est tenue le 27 septembre au Collège Saint-Michel, sur la légalisation du cannabis. 

> Prochain débat le 6 décembre à midi à l’Ecole professionnelle à Fribourg.

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