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Moondrift, ambassadeur des seventies à Fribourg

Moondrift a eu la chance d’assurer la première partie de Dirty Sound Magnet à Fri-Son le 14 octobre dernier. © STEMUTZ.COM
Moondrift a eu la chance d’assurer la première partie de Dirty Sound Magnet à Fri-Son le 14 octobre dernier. © STEMUTZ.COM
Publié le 21.02.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur »   Formé il y a tout juste un an, le groupe de blues rock fribourgeois opère une ascension rapide.

C’est en février 2016 que la chanteuse Lucile Pochon, le guitariste Bernard-Olivier Posse, le batteur Pieyre-Emmanuel Beaud et le bassiste Romain Ducret décident de former Moondrift. Leur projet? Composer une musique qui corresponde à leurs références communes, que sont Peter Green, Black Sabbath ou, dans un registre plus actuel, Graveyard et Blues Pills.

«Chacun de nous a un caractère et des goûts différents, mais c’est vraiment cette musique qui nous rassemble», relève Romain. C’est ainsi que les quatre Fribourgeois se tournent, naturellement, vers une musique blues et rock mêlée d’un groove aux accents des années 1970. L’expérience acquise par chacun au cours de projets musicaux antérieurs achève de donner sa force au projet.

Mais si Moondrift est rock’n’roll à bien des égards, il sait aussi se montrer mature et engagé: «A nos yeux, le rock et la culture en général représentent plus qu’un simple défouloir où l’on viendrait déposer ses peines et soucis; c’est un véritable moyen d’expression, de réflexion et d’échange», développe Bernard-Olivier. Cette tendance se retrouve dans les textes clamés par la chanteuse de 22 ans qui bénéficie d’un timbre étonnamment puissant.

Au vu de l’enthousiasme que le groupe a pu percevoir au cours de ses différents concerts, la formule semble toucher le public fribourgeois. Inutile de chercher son disque dans les bacs: c’est à ses prestations scéniques qu’il doit ses plus gros succès, à savoir les premières parties de Dirty Sound Magnet à Fri-Son et de Duck Duck Grey Duck au Mouton Noir. «Tout est allé assez vite», confesse Pieyre-Emmanuel. Avant ces dates majeures, sans avoir fait beaucoup de concerts, le batteur estime que le groupe «a su profiter de chaque occasion pour aller de l’avant».

C’est peu dire: parti de con­certs privés dans son local de répétition et propulsé sur la plus grande scène de la ville en moins de six mois, Moondrift a connu un essor dont la rapidité force le respect.

Galvanisés par ces débuts prometteurs, les quatre musiciens caressent désormais l’ambition de s’exporter plus loin en Romandie voire en Suisse alémanique. Pour ce faire, ils prévoient de passer par la case inévitable de l’enregistrement d’une démo. «Nous nous sommes rendu compte que c’était une étape importante pour se faire connaître hors de son réseau local, pour dépasser le bouche-à-oreille», reconnaît Bernard-Olivier. Pour ce dernier, le passage en studio a aussi quelque chose d’inquiétant: «La musique reste pour nous un plaisir, nous espérons que la démarche s’avérera payante.» Gageons que Moondrift y révélera tout son potentiel sans rien perdre de sa passion communicative.

Nico Schnarrenberger

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