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«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»

La rédaction de «La Page Jeunes de «La Liberté» aborde cette semaine un sujet délicat: la bisexualité. Trois jeunes témoignent.

Luc, Manon et Charlène témoignent pour «La Page Jeunes de La Liberté» © Patricia Victor
Luc, Manon et Charlène témoignent pour «La Page Jeunes de La Liberté» © Patricia Victor
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»
«Quand mon copain a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté»

Patricia Victor

Publié le 21.06.2016

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Luc
17 ans, étudiant à l’École de Culture Générale

«Je n’ai reconnu mon orientation sexuelle que l’année passée, même si j’ai toujours eu l’impression d’être un peu différent de mes amis hétéros. Cela s’est vérifié quand j’ai commencé à éprouver un sentiment fort pour un garçon qui suivait le même cours d’escrime que moi. C’était vraiment quelque chose de sincère, alors même si je n’ai jamais été en couple avec un homme, je sais que je suis bisexuel.

Il m’a fallu un peu de temps avant de me l’avouer à moi-même et au début, je ne l’ai dit à personne d’autre. Mais depuis quelques mois, j’ai enfin pu me libérer d’un énorme poids lorsque j’ai fait part de mon secret à l’une de mes amies. Elle est aussi bisexuelle: ça m’a rendu les choses plus faciles. Grâce à elle, j’ai eu le courage de l’annoncer à mes parents. Le mois dernier, j’ai lancé la bombe lorsqu’on était tous à table. Trente secondes de malaise se sont installées, mais au final, toute ma famille l’a très bien accepté.»

Charlène
19 ans, apprentie

«Je me suis mise en couple pour la première fois avec une fille il y a trois ans. Je ne savais pas si j’étais bisexuelle ou non, j’avais envie de tenter quelque chose de nouveau. Néanmoins je cachais cette relation. J’avais peur du jugement des autres. Seules mes meilleures amies savaient que j’avais une copine. Cette expérience m’a plu et c’est ainsi que je me suis découverte bisexuelle. Depuis je ne sors plus qu’avec des filles même si j’aime encore les hommes; bon, parfois ils sont trop compliqués.

Si je l’ai personnellement accepté, il m’est difficile de reconnaître mon orientation sexuelle en public. Particulièrement au travail, j’ai peur que mes collègues me jugent. Il m’arrive même de ne pas donner la main à ma copine quand on se balade, de peur de croiser l’un d’eux. Cela aurait été plus facile de leur dire que j’étais bisexuelle quand je suis entrée dans l’entreprise, mais aujourd’hui je n’en ai plus le courage.»

Manon
17 ans, en année sabbatique

«Ma bisexualité a été très facile à affirmer car très jeune déjà, j’étais attirée par les filles. Renfermée sur moi-même, je ne parlais pas de ce genre de choses avec mes parents ou mes amis. Cela me paraissait normal. C’est à treize ans que j’ai découvert beaucoup d’incompréhension pour ce sujet-là chez les autres. Il m’est devenu difficile de l’admettre devant tout le monde mais j’ai toujours assumé pleinement mon orientation sexuelle. Je n’ai jamais trouvé ça bizarre; pour moi c’est de l’amour, identique à celui entre une fille et un garçon.

J’étais convaincue d’être lesbienne mais c’est à quinze ans que je me suis rendu compte que j’avais aussi de l’attirance pour les hommes. Cela a un peu chamboulé toute ma façon de voir mes relations amoureuses et sexuelles, vu que je n’étais sortie qu’avec des filles. En ce moment, j’ai un copain et quand il a su que j’étais bisexuelle, il l’a bien accepté et a même trouvé ça sexy.»

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