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Quand la science s’est mêlée de l’enquête

A la fin du XIXe siècle, des scientifiques ont eu l’idée d’apporter leur expertise aux enquêteurs: c’est la naissance de la police scientifique. Un historien, Nicolas Quinche, revient «sur les traces du crime».
Rodolphe-Archibald Reiss au milieu de ses collaborateurs: en 1909, ce chimiste de formation a fondé l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, le premier du monde. ©Institut de police scientifique Unil
Rodolphe-Archibald Reiss au milieu de ses collaborateurs: en 1909, ce chimiste de formation a fondé l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, le premier du monde. ©Institut de police scientifique Unil

jean ammann

Publié le 13.12.2011

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Il dit avoir voulu inverser la lumière: «Notre société est attirée par la transgression plutôt que par la justice. J’ai essayé d’éclairer des gens méconnus, qui étaient courageux, intègres, inventifs et qui ont mis leur intelligence à combattre le crime.» Dans sa thèse publiée aux Editions Slatkine, Sur les traces du crime, l’historien Nicolas Quinche (34 ans) raconte la genèse de la police scientifique, dont l’Université de Lausanne fut la pionnière mondiale. Un livre passionnant, qui va de Sherlock Holmes aux Experts.

Vous citez une anecdote révélatrice: en 1913, Rodolphe Reiss, de l’Université de Lausanne, se rend au Brésil; là, comme expert, il intervient dans une affaire et réussit à faire disculper un malheureux que les policiers accusaient d’assassinat. En s’appuyant sur l’analyse de la blessure, Reiss prouve que le suspect, qui mesurait 1,56m, n’a pas pu tuer d’un coup de couteau cet homme de 1,81m. On se dit qu’avant l’arrivée de la science dans les e

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