A moto sur les routes de Syrie
ghania adamo
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La «nuit syrienne» de Sarah Chardonnens n’est pas une veillée poétique et le «parfum de jasmin» que la Vaudoise glisse dans le titre de son livre est trompeur. Robuste, l’ouvrage étourdit. C’est que le témoignage de l’auteure sur la Syrie d’hier et sur celle d’aujourd’hui apporte son lot d’observations aussi clairvoyantes que douloureuses. Femme de terrain, membre du Corps suisse d’aide humanitaire, Sarah Chardonnens a 30 ans, une expérience solide en Afrique et au Proche-Orient et une allure d’amazone capable de sauter tous les obstacles.
En juin 2011, elle se met donc en selle. Elle va parcourir 6000 kilomètres, d’Alep à La Tour-de-Peilz en passant par la Turquie, la Grèce et l’Italie. La traversée est homérique, et pour cause: elle se fait à moto. Une 125 cm3 que Sarah Chardonnens enfourche pour le voyage de 20 jours qu’elle raconte dans son livre avec des allers-retours entre passé et présent. Un passé qui entre en résonance avec le présent tragique de la Syrie.
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