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«Dépister, avant de tracer»

Les applications pour suivre le Covid à la trace questionnent notre rapport à la cybersurveillance étatique. Derrière ce débat très polarisé, un enjeu majeur: la place de l’humain face à la technologie

Pour Francisco Klauser, «nous devons prendre le temps de la réflexion, penser au-delà de l’application». © Lianhao Qu
Pour Francisco Klauser, «nous devons prendre le temps de la réflexion, penser au-delà de l’application». © Lianhao Qu

Gilles Labarthe

Publié le 12.05.2020

Temps de lecture estimé : 17 minutes

Numérique » «Pour ou contre» un système de traçage des personnes et de leurs déplacements, dans le cadre de la lutte contre la pandémie? A l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel, le professeur Francisco Klauser a dirigé plusieurs programmes de recherche sur la problématique de la surveillance, des technologies dites «intelligentes», ou sur les implications du big data. Il souligne à quel point le débat actuel est polarisé, quitte à masquer la complexité des enjeux. Et invite à prendre le temps de bien réfléchir à la place de l’humain face à la technologie. Interview

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