«Dépister, avant de tracer»
Les applications pour suivre le Covid à la trace questionnent notre rapport à la cybersurveillance étatique. Derrière ce débat très polarisé, un enjeu majeur: la place de l’humain face à la technologie
Gilles Labarthe
Temps de lecture estimé : 17 minutes
Numérique » «Pour ou contre» un système de traçage des personnes et de leurs déplacements, dans le cadre de la lutte contre la pandémie? A l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel, le professeur Francisco Klauser a dirigé plusieurs programmes de recherche sur la problématique de la surveillance, des technologies dites «intelligentes», ou sur les implications du big data. Il souligne à quel point le débat actuel est polarisé, quitte à masquer la complexité des enjeux. Et invite à prendre le temps de bien réfléchir à la place de l’humain face à la technologie. Interview
Quand avez-vous commencé à étudier la surveillance?
Francisco Klauser: Mon intérêt pour la surveillance remonte à plus de 20 ans. Une