Des murs en ruine se font art
Les tesselles de Paolo Racagni s’exposent à la Part-Dieu
Monique Durussel
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Bulle » Dans le cadre magnifique de la chartreuse de la Part-Dieu, à Bulle, le festival Altitudes fait une belle place aux arts visuels avec deux expositions qui témoignent des migrations humaines. Dans les grandes caves voûtées, ouvertes pour la première fois au public, Paolo Racagni (1948) accroche ses tesselles de vie. Titre: Les sans noms, réalisés en technique mixte puisque l’artiste associe l’ardoise avec des tesselles de céramique récupérées notamment sur des murs détruits par la guerre et les bombardements. Des murs qui le fascinent par le témoignage de vie qu’ils représentent.
Il intègre ensuite ces éléments chargés d’histoire dans des compositions représentant d’autres murs, œuvres d’art où la peinture et l’or, symbole du sacré, sont omniprésents. La quarantaine de pièces exposées évoquent des paysages urbains, des façades, des portes à travers lesquels Paolo Racagni suggère des lieux où les hommes ont vécu, qu’ils ont dû abandonner pour fuir vers un ailleurs ince