Le hérisson, armé pour le béton
Entre les campagnes hostiles et le bitume qui s’étend, les refuges de notre piquant voisin se réduisent
Christine Wuillemin
Temps de lecture estimé : 6 minutes
» Ce sont des voisins qui nous veulent du bien. L’inverse n’est, hélas, pas toujours vrai. Ces animaux d’ici nous rendent de précieux services. Et nous pouvons en faire de même pour eux et la biodiversité au travers de gestes simples.
Alors que le soleil se couche derrière les crêtes du Jura, une pelote d’épingles promène son museau dans les herbes à la recherche d’insectes à se mettre sous la dent. La scène ne se déroule pas aux abords d’un village, mais dans le quartier de Gratte-Semelle, sur les hauts de Neuchâtel. «Mon voisin et moi observons régulièrement des hérissons vagabonder entre nos jardins à la tombée de la nuit», sourit Michel Blant, biologiste et responsable de l’association Nos voisins sauvages.
Quoi, des hérissons citadins? Oui, et c’est aujourd’hu