Les femmes, coupables par nature
Un livre s’intéresse à l’histoire judiciaire des femmes, décryptant six cents ans d’archives
Véronique Châtel
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Histoire » Qu’ont en commun Jeanne d’Arc (XVe), Claudette, veuve de Mathieu La Grigue (XVIe), Catherine Thomas (XVIIe), la marquise de la Brinvilliers (XVIe), Violette Nozière (XXe), Anne Grumeau (XVIIe), Magdelaine Potier (XVIIIe), Louise Michel (XIXe), Germaine Berton (XXe) et Arletty (XXe)? Elles ont toutes été soumises à des interrogatoires de justice. Les trois premières pour sorcellerie, la suivante pour empoisonnement. Grumeau et Potier pour infanticide, Michel et Berton pour violence politique et Arletty pour trahison avec l’ennemi.
Consignées par des greffiers, leurs paroles parsèment procès-verbaux d’interrogatoires, auditions, confrontations aux témoins et procès d’audience. «A dit que son âge et la faiblesse de son sexe, outre les promesses que le gentilhomme lui faisait journellement de l’épouser immédiatement apr&egrav