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Même petite, une coupure, ça marque

Thierry Raboud

Publié le 27.05.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Liquide. chronYXZ » Un objet de peu de prix, mais qui m’était cher, ce billet de vingt balles. Je viens de rencontrer son successeur, froid, lisse et plutôt beau. Avant de faire connaissance, il me faudra un peu de temps pour faire mon deuil. On ne dirait pas, mais ça marque, une coupure.

Ma génération n’en a pas vraiment connu d’autre. C’est avec elle que je me suis acquitté de mon entrée dans le monde des adultes, que j’ai reçu le premier salaire horaire de mon premier petit job, payé mes premières canettes en cachette et mes premiers concerts, rêvé aux prémices de mon indépendance financière. Ce n’est pas rien.

Et surtout, j’aimais bien en parler, de ce billet. Rappeler que cette face rosâtre et sérieuse était celle d’Arthur Honegger, un «compositeur visant la plus vaste

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