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Suicide à la grenade ou raté du Bélier?

Le corps de l’aspirant Flükiger, disparu en 1977 de la caserne de Bure, a été retrouvé un mois plus tard

Rudolf Flükiger effectuait en 1977 à Bure son école d’officier, après une école de recrue comme cycliste. © DR
Rudolf Flükiger effectuait en 1977 à Bure son école d’officier, après une école de recrue comme cycliste. © DR
C’est le chien de Fernand Loriol (à dr.) qui a permis de découvrir le corps de l’aspirant Flükiger au creux d’un arbre déraciné. Le policier jurassien Edgar Theurillat était venu sur place le lendemain. © DR
C’est le chien de Fernand Loriol (à dr.) qui a permis de découvrir le corps de l’aspirant Flükiger au creux d’un arbre déraciné. Le policier jurassien Edgar Theurillat était venu sur place le lendemain. © DR

Daniel Fleury

Publié le 11.08.2020

Temps de lecture estimé : 6 minutes

L’heure du crime (1/4) » Cette semaine, retour sur ces affaires criminelles qui ont durablement marqué leur région.

«C’était par-là, sur un terrain plat et dégagé. La souche d’un arbre renversé formait un cratère. Mon chien aboyait, et quand je suis arrivé, je n’ai d’abord vu que les pieds», explique Fernand Loriol, 86 ans. Ce chasseur venait de retrouver le corps de l’aspirant Rudolf Flükiger, ce 13 octobre 1977 à Grandvillars, en France, à une dizaine de kilomètres de la place d’armes de Bure. Le jeune militaire bernois avait disparu un mois plus tôt de cette caserne militaire située à mi-distance de Porrentruy et de la frontière française. L’alerte avait été donnée à l’issue d’une course de patrouille. Le corps de l’aspirant avait été dispersé par l’explosion d’une grenade.

Suicide, avaient conclu les enquêteurs civils et militaires. Fernand Loriol, lui, ne s’en satisfait pas, aujourd’hui encore: si ce n’est pas un coup de folie du militaire, il y a une cause extéri

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