Un parcours semé d’embûches
A potentiel d’idées égal, les femmes ont beaucoup plus de peine à faire vivre leur entreprise
Dominique Hartmann
Temps de lecture estimé : 6 minutes
Egalité » L’entrepreneuriat, longtemps décliné au masculin, se féminise à travers le monde comme en Suisse. Objectifs recherchés: l’adéquation aux valeurs et la possibilité de gérer ses horaires. Mais les stéréotypes ont la vie dure et les disparités de genre ne sont pas sans effet. «Evidemment, les femmes ont aujourd’hui tous les droits nécessaires à lancer leur propre entreprise», note Aurore Bui, fondatrice de l’incubateur d’innovation sociale Softweb. Pourtant, «si 50 à 60% des idées qui nous sont soumises émanent de femmes, seules 30% d’entre elles finiront par lancer leur entreprise».
Et l’accès aux fonds, nécessaires à faire grandir une structure, n’est pas aisé. Pourquoi? «Ni la qualité, ni la nature de ces projets n’expliquent ces chiffres», estime Aurore Bui, même si quelques différences apparaissent entre les projets portés par les unes et les autres. David Narr, directeur de Genilem (Génération Innovation lémanique, une association à but non lucratif aidant des e