Malaise au sein des Eglises vaudoises
Mario Togni
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«Salut à vous, membres du collectif R. A ceux de mon peuple, dit Dieu, je vous tiens les portes ouvertes. Entrez donc, tels que vous êtes.» En introduction du culte de dimanche, l’accueil était clair et chaleureux à l’église Saint-Laurent, à Lausanne. Le pasteur Jean Chollet s’adressait aux six requérants d’asile érythréens et éthiopiens menacés de renvoi, et à leurs défenseurs, qui ont trouvé refuge dans ses murs une semaine plus tôt, sans demander la permission.
La hiérarchie de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV), elle, entonne un tout autre discours depuis l’occupation du 8 mars. Elle a immédiatement dénoncé un «coup de force», une «prise d’otage», voire une «instrumentalisation politique». Elle refuse de cautionner ce mouvement et ses méthodes cavalières, sans toutefois avoir déposé plainte. L’Eglise catholique suit la même ligne.
Tradition de refugeOù est donc passée la tradition de refuge des Eglises vaudoises? Pourquoi le dialogue s’est-il rompu? D