«On écoute tous du metal depuis longtemps, on a tout simplement eu envie d’en jouer nous aussi.» Daniel résume en une phrase l’origine du groupe God’s Punishement, dans lequel il joue de la basse en compagnie de Jonathan Sallin (chant), Laurent Corpataux (batterie) et Juan Carol (guitare). Parmi les influences variées des membres du combo fribourgeois, Lamb of God, Slipknot mais aussi des groupes plus locaux. «Moi j’en ai eu marre de faire semblant de jouer de la guitare à Guitar Hero, alors j’ai commencé pour de vrai», confie Juan en riant.

C’est dans une cave du quartier des Dailles que les quatre compères, âgés de 20 à 25 ans, répètent tout en enchaînant les bières. «On fait du Bière Metal!», lance Laurent en créant l’hilarité générale. «Dans le groupe, on se concentre surtout sur du metal plutôt Death ou Stoner», affirme plus sérieusement Daniel. «On essaye un peu tous les styles… pas encore assez même!», ajoute Jonathan. Un peu de funk et de blues font également partie de leurs sources d’inspiration.

Côté méthode de travail, les membres du groupe disent fonctionner essentiellement «au feeling»: ils essaient de nombreuses choses et travaillent sur les bonnes idées qui en ressortent. Leurs compositions se développent surtout au gré de séances d’improvisation. «Quand une musique nous plaît, nous prend aux entrailles, nous fait bouger, on se lance dessus», explique Daniel.

Après la composition de la musique suit l’écriture des paroles. C’est le travail du chanteur: «J’écris d’après le morceau qui a été composé, c’est la musique qui m’inspire le texte. Et là, j’y mets mon vécu, un peu d’actualité et de religion», confie Jonathan.

De leur manière de travailler, les Fribourgeois ont appris la souplesse: «Cela nous a appris à être capables de camoufler les bavures en concert.» Et des concerts justement, cela fait quelque temps que le groupe en fait régulièrement dans les salles de la région. A son actif, le Nouveau Monde, le Mouton Noir, le Festival du Gibloux ou encore Fri-Son, le 10 octobre dernier. «Moi, j’ai toujours les glandes avant un concert, je suis obligé de m’entraîner une demi-heure avant sinon je ne me sens pas prêt», révèle Laurent. Et Daniel de rétorquer: «Mais si on n’a pas cette petite appréhension, cette poussée d’adrénaline avant de monter sur scène ça n’en vaut pas la peine!» I