Prendre un sacré coup de vieux
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Certaines personnes ont de la peine à admettre qu’elles vieillissent. Les critères de beauté actuels imposent (surtout aux femmes) d’effacer de leur visage ou de leur corps toute trace du temps qui passe. Bizarrement, lorsque j’étais adolescente, j’étais très fière de paraître plus âgée. Puis les anniversaires avec un chiffre rond se sont succédé. Au fil des ans, j’ai commencé à apprécier qu’on m’appelle «mademoiselle» au lieu de «madame» ou qu’on me demande ma carte d’identité lorsque j’achetais des bières. Ces petits plaisirs sont révolus. Depuis quelques années, je me rends bien compte que je ne fais plus partie de la catégorie des jeunes. Mes rides d’expression, qui se creusent sur mon visage et que j’assume pleinement, me le rappellent tous les jours. J’accepte de vieillir. Mais le plus difficile est de me faire à l’idée que la jeune génération me considère vraiment comme une vieille peau. Surtout lorsqu’elle me demande très sérieusement: «C’était comment à ton époque?» DEF