Quand des «écureuils» animent le village
Page Jeunes - Coup de cœur • Depuis plus de 35 ans, Les Ecureuils proposent des activités pour toutes générations à Neyruz.
Marie Bovet
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«Il faut le vivre pour le comprendre»: la réponse fuse, récurrente, quand on demande: «Les Ecureuils de Neyruz, c’est quoi?» Concrètement, une vingtaine de jeunes de 15 à 22 ans forment le groupe de moniteurs des Ecureuils. Tout au long de l’année, ils s’engagent bénévolement pour offrir des activités aux enfants et aux jeunes du village, de la première année primaire à la fin de l’école secondaire. Ils sont épaulés par un comité de parents, dont certains ont eux-mêmes été moniteurs par le passé.
«Le but des Ecureuils est de réunir les enfants du village en leur proposant des activités diverses comme des jeux de piste, des bricolages, des soupers canadiens… Des choses simples en soi, qui permettent d’apprendre à vivre ensemble», explique Alexandre, 20 ans, responsable des moniteurs. «On organise aussi des représentations théâtrales tous les deux ans. Et tous les étés on monte un camp de dix jours autour d’un thème. On crée une histoire, un contexte. On peut se retrouver aussi bien au château de Poudlard qu’à bord d’un navire pirate. Petits et grands, on se prend au jeu», reconnaît Yann, 18 ans, coresponsable des moniteurs.
Si le mouvement regroupe aujourd’hui plus de 150 enfants du village et déborde d’idées nouvelles, c’est grâce à l’engagement bénévole des moniteurs. «Cela me paraît tellement normal de m’occuper des plus jeunes. De rendre en quelque sorte tout ce que j’ai reçu en tant qu’enfant aux Ecureuils», s’enthousiasme François. Pour d’autres, s’engager bénévolement c’est aussi s’enrichir. «Je n’ai jamais pensé que je donnais de mon temps. Les Ecureuils, ça fait partie de ma vie, de mon éducation. J’ai appris assez jeune à avoir des responsabilités, à être créative et, surtout, j’ai appris à vivre en communauté et à collaborer avec des enfants comme avec des adultes. C’est une école de vie où on crée des liens pour la vie avec des gens de toutes générations. J’ai l’impression que j’en ferai toujours un peu partie», raconte Stéphanie, une ex-monitrice. Nostalgique, dites-vous?