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Quand le journaliste s’enflamme

Publié le 21.01.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

L’odeur était suspecte, un peu âcre. «Ça sent la fumée, non?» Ma collègue sort sur le trottoir, hume l’air et confirme, l’air grave. Nous interrogeons deux passantes, pour recouper. C’est sûr, même s’il n’est pas visible, le feu couve quelque part dans le brouillard, sur la colline de Romont ou contre ses flancs. Ténu. Sournois. Flairant le fait divers, j’appelle les pompiers que j’imagine déjà sur la brèche. L’état-major décroche: «Ah bon!? On n’a pas reçu d’alarme...» s’étonne le commandant. «Mais on va monter vérifier», rassure-t-il. Et nous revoilà devant le bureau, aux côtés de deux gradés en uniforme, nez au vent, narine en alerte, à l’affût de la particule fumeuse. «Etanchéité!» qu’ils disent. «Pas du feu, de l’étanchéité!... Il y a des travaux là-bas.» Misérable bleusaille, je m’incline devant cette science ignée, craignant déjà de finir badigeonné de plumes et de goudron pour expier ma fausse alerte. Mais j’ai une excuse: le terrain du journaliste, c’est la fuite, l’indiscr

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