La Liberté

Vivre avec seize chiens à la maison

A Treytorrens, Pascale Kolly et André Badan élèvent des épagneuls tibétains depuis des années. Passionnés, ils prennent soin de leurs chiens presque comme s’ils étaient des enfants.

André Badan promène chaque jour quelques chiens qui s’en donnent à cœur joie dans la campagne. © Alain Wicht/La Liberté
André Badan promène chaque jour quelques chiens qui s’en donnent à cœur joie dans la campagne. © Alain Wicht/La Liberté
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Chantal Rouleau

Publié le 16.04.2014

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Ils s’appellent «Marmotte», «Boo Boo», «Twilight», «Sugar Baby» ou encore «Barbabelle». Leur nom de famille: «of Lollipop». Blonds ou bruns, ils sont dynamiques, câlins et parfois taquins. Ils nous accueillent en tout cas avec beaucoup d’enthousiasme dans une pièce pleine à craquer de trophées et rubans multicolores.

Cette joyeuse marmaille de poils et de crocs est la propriété de Pascale Kolly et André Badan de Treytorrens. Ces derniers élèvent des épagneuls du Tibet depuis plus de vingt ans et participent à de nombreux concours nationaux et internationaux. Bon nombre de leurs protégés ont reçu des titres de champion. Actuellement, seize chiens habitent sous leur toit.

«Ce sont de vrais gamins», sourit Pascale Kolly, regardant avec affection les drôles de canailles qui sautillent d’un côté à l’autre de la pièce. Son histoire d’amour avec les épagneuls tibétains a débuté lorsqu’elle a acheté son premier chien à environ vingt ans. «Je l’ai adoré», se souvient-elle. «Lorsqu’il est décédé, j’ai voulu en avoir un autre et j’ai dû l’importer d’Angleterre car je n’en trouvais pas en Suisse.» Ce n’est que plus tard, lorsque ses quatre enfants sont devenus grands, que la Broyarde d’adoption a commencé l’élevage.

«C’est notre passion», commente-t-elle. «Nous faisons peu de bénéfices, seulement pour couvrir nos frais.» Un épagneul tibétain pur race coûte entre 1700 et 2000 francs. Chez les Kolly-Badan, la liste d’attente est de deux à quatre ans pour se procurer un chiot. Dans une vie, une femelle n’a pas plus de deux ou trois portées et chaque portée est composée de un à huit chiots. «Nous ne vendons pas à n’importe qui», note Pascale Kolly. «Avoir un animal, c’est beaucoup de responsabilités. On ne prend pas un chien pour le laisser seul toute la journée.»

Un travail à plein temps

L’élevage canin occupe la majeure partie des journées de l’Anglaise d’origine, arrivée en Suisse à l’âge de douze ans. Elle est secondée par son compagnon André Badan, qui s’occupe notamment de l’entretien des chiens et de leur éducation. «Ce sont de petits chiens très gentils, parfois désobéissants», souligne-t-il. Concierge chez Nespresso à Orbes, André Badan emmène chaque soir quatre ou cinq chiens en promenade. «Je le fais à côté de mon travail, mais pour Madame, c’est à plein temps.» Depuis 2011, le couple engage quelqu’un pour présenter les chiens lors des concours. Il fait parfois aussi appel à un gardien d’animaux.

«Quelqu’un doit être en permanence avec eux», précise André Badan. «Lorsqu’on veut partir, on prend le camping-car et les chiens viennent avec nous. C’est un choix de vie.»

Leurs chiens sont-ils pour eux comme des enfants? «Non», répond Pascale Kolly. «On sait faire la différence. Bien sûr, je reconnais tous mes chiens et les appelle par leur nom. Mais pas question de leur mettre une bavette et de les faire manger à table! Ce sont des animaux. Ils ont une place importante, oui, mais ce ne sont pas des enfants.»

Le chien le plus jeune du couple a quelques semaines alors que le plus âgé, «Sugar Baby», aura 17 ans le 30 août prochain. Chacun a un prénom et un nom de famille. Si le prénom est choisi selon les goûts et les envies du moment, le nom de famille - aussi appelé l’affixe d’élevage - est très important. Chaque chien né chez un éleveur reçoit un affixe, que le chien garde lorsqu’il est vendu. Ce nom est protégé par la Société cynologique suisse.

Chez les Kolly-Badan, l’affixe d’élevage est «of Lollipop», une sucette en anglais. «J’ai eu l’idée de ce nom en voyant un distributeur de sucettes dans un kiosque», confie Pascale Kolly. «Douce, sucrée, de toutes les formes, de toutes les couleurs, la friandise m’a fait penser aux chiens qui sont une explosion d’un tas de qualités. Cela m’est apparu comme une évidence: le nom serait «of Lollipop!»

*****

À chaque mâle sa femelle

En tant qu’éleveurs d’épagneuls tibétains, Pascale Kolly et André Badan de Treytorrens veillent à garder le standard de la race, qui comporte certaines caractéristiques qui lui sont propres. Les chiens mesurent notamment entre 22,5 et 28 centimètres et pèsent entre quatre et sept kilos. L’espérance de vie moyenne est de 14 ans. Il existe une dizaine d’éleveurs de cette race en Suisse.

Les animaux doivent subir différents contrôles avant de recevoir le pedigree, une garantie de la pureté de la race. Les Kolly-Badan importent des chiens des quatre coins du monde afin de garder le meilleur standard possible et d’éviter la consanguinité. «Nous n’accouplons pas les chiens de la même famille», assure Pascale Kolly. «Nous regardons quel mâle irait le mieux par rapport aux qualités et aux défauts de la femelle. «Woopie», par exemple, est une femelle forte, puissante. Je l’accouplerais avec un mâle plus petit, qui la complète bien.»

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