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Dada aux Osses, ou la grande fête du rien

Publié le 10.12.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Critique

«Les idées ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles sont», écrivait André Breton. Ainsi de ce spectacle intitulé Dada ou le décrassage des idées reçues, déconcertante proposition dont la première a eu lieu jeudi soir au Théâtre des Osses. De fait, le principal mérite de cette création, c’est d’être. Car il n’y a rien à en comprendre, si peu donc à en juger: trois personnages s’activent sur scène autour d’une grande boîte qu’ils ouvrent puis démantibulent pour en extraire la matière de leur séditieux projet: défragmenter le sens, abattre les dictatures de la raison, «détruire les tiroirs» où l’on aime à ranger nos confortables idées sur l’art, le langage, la vie.

Dès lors, tout devient permis. Sur la tabula rasa laissée en héritage par les dadaïstes, Geneviève Pasquier amoncelle une abondante matière littéraire et visuelle reprise à leurs travaux, manière de convoquer l’esprit Dada désormais centenaire sans pour autant en trahir l’iconoclastie vigoureuse. Un nihilisme arti

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