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Jaussi a commis «une erreur»

Publié le 20.07.2017

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Payerne »   L’astronaute Claude Nicollier a servi de conseiller pour l’entreprise Swiss Space Systems. Aujourd’hui, il dit que, dans les faits, il n’a jamais été consulté. A ses yeux, le fondateur Pascal Jaussi était un «rêveur».

L’astronaute vaudois Claude Nicollier, devenu il y a vingt-cinq ans le premier Suisse dans l’espace, s’est exprimé sur sa relation avec l’entreprise broyarde Swiss Space Systems (S3). L’astrophysicien avait en effet accepté d’être conseiller technique de la société, qui est aujourd’hui en faillite. «J’ai toujours pensé que c’était un projet extraordinairement ambitieux pour une petite compagnie à Payerne qui n’avait pas d’expérience dans le spatial et dans l’aérospatial en général», confie l’astronaute.

Il ajoute: «Mais Pascal Jaussi (fondateur de S3, ndlr) avait en même temps ce rêve, cette passion, le talent de rassembler des personnes. Et je me suis dit que, peut-être, il allait être capable de rassembler» différentes technologies disponibles dans différents pays. Aujourd’hui, Claude Nicollier indique que, dans les faits, il n’a jamais été consulté. Il dit avoir participé à une séance «et là, j’ai senti que ça n’allait pas marcher».

Selon l’astrophysicien, Pascal Jaussi était un «rêveur». «Il était un petit peu obsédé par cette idée de vols suborbitaux et de donner la possibilité aux gens de vivre des périodes d’apesanteur.» Mais de l’avis de Claude Nicollier, cela ne devait pas être la priorité. «C’était une distraction par rapport à l’objectif initial, qui était de lancer des satellites de petite masse.» Le scientifique poursuit: «J’ai de l’amitié et du respect pour Pascal Jaussi. Et je regrette que ça n’ait pas marché.» Reste qu’à ses yeux, le patron de S3 a aussi commis une «grande erreur». «C’était de ne pas avoir une structure comme on a toujours pour les compagnies de ce type. A savoir un conseil d’administration qui peut faire la vérification de tous les flux d’argent et qui contrôle de façon sérieuse la situation financière.» Le tout sous la surveillance d’une compagnie extérieure d’audit. ATS

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