La Liberté

«Le festival se veut plus rassembleur»

Reportés l’an dernier après une édition déficitaire en 2014, Les Francomanias font leur retour à Bulle de mercredi à samedi avec un tout nouveau visage. Cinq ans après l’avoir quittée pour Espace Gruyère, le festival de musique va réinvestir la salle de l’Hôtel-de-Ville qui l’a vu naître. Le directeur Jean-Philippe Ghillani fait le point sur cette nouvelle mouture.

Directeur des Francomanias, Jean-Philippe Ghillani prend la pose dans la cour du château de Bulle, là où dans une semaine une scène de concert verra le jour. © Vincent Murith/La Liberté
Directeur des Francomanias, Jean-Philippe Ghillani prend la pose dans la cour du château de Bulle, là où dans une semaine une scène de concert verra le jour. © Vincent Murith/La Liberté

Maud Tornare

Publié le 30.08.2016

Temps de lecture estimé : 5 minutes

- Dans quel esprit cette quinzième édition s’inscrit-elle?

Jean-Philippe Ghillani: Le festival allie la beauté de trois sites avec une programmation musicale axée sur la qualité. Chaque scène aura son style: plutôt populaire sur la place du Marché, intimiste et pointu dans la cour du château tandis que des artistes de renommée internationale sont programmés dans la mythique salle de l’Hôtel-de-Ville. L’idée est d’avoir un festival beaucoup plus rassembleur et qui ne se limite plus uniquement à la chanson française. Le «tout style» nous permet de faire en sorte qu’il y ait une plus grande identification à la manifestation. C’est un peu ce que tous les festivals ont fait ces dernières années.

- Cette édition aura valeur de test. Etes-vous confiant à une semaine de son lancement?

Je suis entièrement convaincu que ces changements sont les bons. Ce festival, nous en rêvions depuis des années.

- Comment vos partenaires et le public ont-ils accueilli ces changements?

Lorsqu’on a présenté notre nouvelle idée, l’engouement a été presque général. La préfecture nous a mis à disposition la cour du château. Outre le soutien financier de la ville de Bulle (140'000 francs, ndlr), les communes de la Gruyère nous aident également sur le plan logistique et les équipements, ce qui est une première. Les échos du public sont aussi quasi unanimes. Tout le monde se réjouit du retour du festival au centre-ville.

- Est-ce que cela a été difficile de convaincre les artistes de venir jouer dans la petite salle de l’Hôtel-de-Ville?

La programmation que nous proposons, je la croyais encore impensable il y a une année. Avoir des artistes de renommée internationale tels que Charlie Winston, Peter Doherty ou Youssoupha, dans une salle de 700 places, c’est tout simplement exceptionnel! Cela montre que certains artistes sont encore à la recherche d’une expérience scénique nouvelle.

- Les billets se vendent-ils bien?

Oui. On sait déjà qu’on aura des concerts avec des belles salles. Sur l’ensemble des quatre soirées, au moins la moitié des billets a déjà été vendue.

- Proposer des concerts gratuits représente-t-il un risque pour 
la billetterie?

C’est un risque financier. L’organisation de concerts gratuits sur la place du Marché correspond à environ un tiers de notre budget (le budget global s’élève à environ 1 million de francs, ndlr). C’est plus de personnel technique et de matériel. Mais la gratuité nous permet d’avoir ce côté rassembleur, de donner envie à ceux qui ne sont jamais venus aux Francomanias de vivre ce festival. Avec le retour à l’Hôtel-de-Ville et les concerts dans la cour du château, la gratuité est l’une des trois pierres angulaires du festival auxquelles nous ne voulons absolument pas renoncer. Chose importante à préciser: les personnes qui achètent un billet pour les concerts à l’Hôtel-de-Ville pourront également assister à l’entier des concerts sur la place du Marché qui auront lieu en alternance.

- La qualité sonore à Espace Gruyère a été critiquée par le passé. Le public peut-il s’attendre à mieux au centre-ville?

Nous avons mis les moyens techniques pour assurer une bonne sonorisation sur les trois sites. De plus, l’Hôtel de Ville est une salle que nous connaissons déjà.

- De combien d’entrées payantes le festival a-t-il besoin pour boucler dans les chiffres noirs?

Il nous faudra entre 800 et 1000 entrées payantes chaque soir. Avec les bars et les stands de nourriture, nous avons estimé l’affluence à environ 2500 personnes sur la journée en cas de pluie et le double si le soleil est de la partie.

- Quelles sont les autres nouveautés de cette édition?

En collaboration avec le Musée gruérien, le festival organise le jeudi une soirée qui fait la part belle à la tradition et à la tradition revisitée. En collaboration avec le Service de la jeunesse de la ville, une visite sur l’histoire des sites et les coulisses du festival sera proposée le mercredi après-midi aux enfants qui pourront également découvrir les instruments lors d’une journée portes ouvertes au Centranim le samedi après-midi. Une tête d’affiche s’est aussi spontanément proposée pour rencontrer une cinquantaine d’élèves du Cycle d’orientation de Bulle. Un autre artiste donnera également un concert pour les élèves de l’école primaire.

* * * * *

Programme complet

Mercredi 31 août

Hôtel-de-Ville

Youssoupha, Alpha Wann.

Cour du château Ida Mae, John Dear.

Place du Marché (gratuit) Elynn The Green, Jonas.

Jeudi 1er septembre

Hôtel-de-Ville Charlie Winston, Minuit.

Musée/Cour du château Chœur de la Confrérie du Gruyère, VS Abstral Compost, Ensemble vocal Utopie.

Place du Marché (gratuit) KKC Orchestra, Todos Destinos.

Vendredi 2 septembre

Hôtel-de-Ville Peter Doherty, Fraser Anderson.

Cour du château Yellow Teeth, Yoav, Silent Disco.

Place du Marché (gratuit) Le Roi Angus, M Le Méchant par Eddy la Gooyats, The Animen.

Samedi 3 septembre

Hôtel-de-Ville Feu! Chatterton, Kassette.

Cour du château Broken Back, Lipka.

Place du Marché (gratuit) Mountain Men, Tribute to Les Francos.

francomanias.ch

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