Les experts craignent d’être muselés
En restreignant l’utilisation de l’ADN, un projet de loi fédérale pourrait compliquer certaines enquêtes
Marc-Roland Zoellig
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Criminalité » Il faut presque un microscope pour la déceler, mais cette petite modification de l’article 255 du Code de procédure pénale suisse (CPP), portant sur l’analyse de l’ADN, pourrait avoir, si elle était adoptée par les Chambres fédérales, de grandes répercussions sur nombre d’enquêtes policières. Proposée par le Conseil fédéral dans le cadre de son projet de révision globale du CPP, elle pourrait fortement compromettre l’exploitation de la banque de données ADN gérée par la Confédération. Et donc rendre plus difficile – voire impossible – la résolution de certaines affaires par les autorités de poursuite pénale, avertit Nicolas Fürst, chef du Commissariat d’identification judiciaire (CIJ) de la Police cantonale fribourgeoise.
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