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«Personne ne veut aider les PME du cru»

Économie • Le boulanger de Saint-Aubin voulait bâtir de nouvelles infrastructures. Malgré des finances saines, la banque ne lui a pas octroyé de crédit. Il a donc dû revoir ses ambitions à la baisse. Son exemple n’est pas isolé.

Eric Guerry, boulanger à Saint-Aubin. Malgré 500 000 francs de fonds propres, il n’a pas obtenu le prêt bancaire qu’il souhaitait initialement. Son secteur d’activité est considéré comme trop risqué. © Charly Rappo
Eric Guerry, boulanger à Saint-Aubin. Malgré 500 000 francs de fonds propres, il n’a pas obtenu le prêt bancaire qu’il souhaitait initialement. Son secteur d’activité est considéré comme trop risqué. © Charly Rappo

François Mauron

Publié le 09.02.2016

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Eric Guerry a beau être habitué à pétrir la pâte pour la transformer en de délicieuses pâtisseries bien sucrées, son labeur quotidien lui laisse actuellement un goût d’amertume sur les lèvres. Boulanger à Saint-Aubin, dans la Broye fribourgeoise, il souhaite pérenniser le commerce que va lui remettre prochainement son père. Mais le bâtiment familial est trop vétuste et trop exigu (40 m2 de surface de vente) pour faire fleurir ses affaires.

En entrepreneur inventif, il veut donc construire de nouveaux murs, susceptibles d’abriter des infrastructures modernes et fonctionnelles, soit un outil de production indispensable pour lui permettre de relever le défi. Las, la route de ce paradis boulanger s’avère être un interminable parcours du combattant. Les banques rechignent à l’aider, l’Etat lui met des bâtons dans

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