Treyvaux pleure son usine
L’émotion est vive dans la commune sarinoise après l’annonce du dépôt de bilan de Favorol Papaux. En près de cent ans, le village a tissé des liens très forts avec l’entreprise, devenue un pilier de l’économie locale
Thibaud Guisan
Temps de lecture estimé : 12 minutes
Economie » «Tout le monde connaît quelqu’un qui travaille ou qui a travaillé dans cette usine. Cette entreprise, au milieu du village, c’était quelque chose.» Treyvaux est sonné depuis l’annonce, la semaine dernière, du dépôt de bilan de Favorol Papaux. Le prélude à une prochaine mise en faillite.
A l’Auberge de la Croix-Blanche, à l’heure de l’apéritif, le sujet était incontournable il y a quelques jours: comment ce fleuron local, dont la qualité des fenêtres et des stores étaient reconnue dans toute la Suisse romande, a-t-il pu sombrer? Il faut dire qu’en près de cent ans – l’entreprise a démarré ses activités en 1921 – la commune sarinoise a tissé des liens très étroits avec «son» usine. «C’est une triste nouvelle. L&rsq