Trio Rafale, de la brise au vent
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Critique
Son style a parfois la fraîcheur d’une brise. A d’autres moments, il adopte la puissance d’un grand vent bienvenu. Le Trio Rafale a offert hier à Morat un concert apéritif coloré, largement inspiré par la Hongrie. Le public venu remplir l’église française a réservé un accueil enthousiaste aux trois jeunes chambristes suisses, invités par le festival Murten Classics.
Tout commence avec le populaire Zigeunertrio de Joseph Haydn. Dès le premier mouvement, l’ensemble s’avère souple, dessinant délicatement le galbe de chaque ligne mélodique. Dans le mouvement conclusif de la pièce, aux accents tziganes typiques, le Trio Rafale s’avère pétillant et entraînant, dans un esprit populaire sincère et enchanteur.
A cette pièce répondent les Tre Quadri, une pièce torturée du compositeur suisse d’origine hongroise Sandor Veress. L’indéniable complicité entre les musiciens fait merveille dès les premières mesures, où Daniel Meller, violoniste, et Flurin Cuonz, violoncelliste, d