Pas de retournement de situation chez Favorol Papaux. La direction de l’entreprise de Treyvaux confirme la nouvelle restructuration annoncée au début du mois (La Liberté du 8 septembre). Finalement, vingt-six emplois seront supprimés, dont douze au siège sarinois, ont appris hier les employés du fabricant de fenêtres et de stores. Autre mesure spectaculaire confirmée: la fermeture des succursales de Crissier, Genève et de Sion, ouvertes respectivement en 1938, 1997 et 2006. «Nous sommes très attristés par ces mesures, mais nous devons assurer l’avenir de Favorol Papaux SA», fait savoir à La Liberté Jean-Michel Papaux, administrateur de l’entreprise fondée en 1921.

L’annonce faite hier intervient au terme d’une procédure de consultation pour licenciement collectif. Après cette restructuration, qui sera effective dans les mois à venir, l’entreprise comptera 105 collaborateurs. «Tous les secteurs sont touchés par les licenciements», ajoute Jean-Michel Papaux. Aucun plan social ne sera proposé et le recours au chômage partiel n’est pas envisagé. La centralisation des activités sur le site de Treyvaux doit générer des économies. «Nous allons continuer de suivre notre clientèle à l’extérieur», souligne l’administrateur.

Première coupe en 2015

Pour mémoire, Favorol Papaux avait déjà supprimé dix-sept postes de travail au printemps 2015. Son carnet de commandes peinait à se remplir. Début mai 2015, avant cette première restructuration et des départs naturels, l’entreprise de Treyvaux employait encore 187 collaborateurs. L’hémorragie pourra-t-elle enfin être stoppée? «Nous aimerions bien pouvoir le dire», répond prudemment Jean-Michel Papaux. Le responsable évoque plutôt des sources d’espoir. «Nous avons confiance en nous. Nous disposons de collaborateurs très qualifiés et d’installations modernes. Nous sommes actifs sur le marché de la rénovation et la construction ne s’est pas arrêtée. Loin de là. Nous soumissionnons toujours autant.»

Début septembre dernier, la direction se disait sous pression et confrontée à «une concurrence accrue et une dérégulation des prix du marché». En 2015, le chiffre d’affaires de Favorol Papaux s’est élevé à 27 millions de francs. L’entreprise s’attend à un recul à 24 ou 25 millions pour 2016 et à 21 millions pour 2017.

Les syndicats Unia et Syna ont accompagné les collaborateurs dans les discussions. «Ils sont très démoralisés», rapporte Armand Jaquier, secrétaire régional chez Unia, qui se dit inquiet pour l’avenir de l’entreprise. «La majorité des travailleurs expriment beaucoup d’interrogations, mais aussi d’attentes envers la direction. Ils sont convaincus de disposer d’un outil de travail de qualité, mais ils souhaitent une direction qui les écoute et qui soit plus présente et agressive sur les marchés. La confiance est mise à mal.»